Rafael Devers s’éloigne des Red Sox (et il s’attend à être un agent libre en 2023)

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 19 décembre 2022 à 11h00

Ça va vraiment mal chez les Red Sox de Boston. Et présentement, partout dans les médias, ça ne parle que de ça.

Le club ne semble pas être connecté avec le marché actuel et ne semble pas vouloir faire ce qu’il faut pour gagner. Et quand on lit ce que Ken Rosenthal nous propose ce matin, on dirait vraiment que l’organisation n’a pas de direction claire.

C’est Chaim Bloom qui est au coeur de la colère des partisans, mais on dirait vraiment que le club, sans vouloir le dire, l’empêche de dépenser.

Il a quand même ses torts (il semble incapable d’obtenir de bons espoirs dans les transactions qu’il effectue) et son patron, le président Sam Kennedy, a sorti une phrase intéressante.

Les dirigeants reçoivent généralement trop de critiques, mais aussi trop de crédit.

– Sam Kennedy

On dirait les paroles d’un gars qui veut faire semblant de protéger son chef des opérations baseball, mais on dirait aussi les paroles d’un gars qui ne veut pas voir Bloom s’enfler la tête avec ses bons coups.

Parce que, dans les faits, ce sont des décisions d’équipe en ce qui concerne les gros joueurs. Et il est là, le problème des Sox.

Le problème n’est pas de ne pas voir le club dépenser. Kenley Jansen, Justin Turner et Masataka Yoshida vont faire de l’argent en 2023 et Boston aura une bonne masse salariale.

Mais le club échappe constamment ses vedettes. Et ça ne passe pas.

Regardez les Yankees. Hal Steinbrenner a pris les choses en main après avoir malé jugé le marché d’Aaron Judge l’hiver dernier et il lui a donné beaucoup (trop?) d’argent pour le garder à New York.

Pourquoi les Red Sox n’ont-ils pas fait ça avec Mookie Betts, qui aurait accepté la même offre des Red Sox que celle qu’il a reçu des Dodgers?

Pourquoi n’ont-ils pas fait ça avec Xander Bogaerts, qui aurait accepté un contrat similaire à celui de Trevor Story l’an passé?

Parce que selon les informations d’ESPN, Bogaerts aurait accepté un tel contrat (autour de six ans à 140 M$) il y a un an. Mais les Sox étaient loins de l’objectif.

Il aurait accepté un changement de position. Il aurait accepté bien des affaires, mais Boston lui déposait toujours des offres ridicules.

À un certain point, il s’est senti insulté et il est parti, non pas sans leur avoir donné la chance de lui donner ce qu’il voulait. Mais comme on le sait, il est parti.

Mais le problème, c’est que l’histoire est en train de se répéter.

Toujours selon Joon Lee (ESPN), en ce moment, Rafael Devers seraient à des années-lumière des Red Sox et il s’attend pleinement à devenir agent libre dans un an.

Si Chaim Bloom a réellement des regrets par rapport à la gestion du dossier Bogaerts, il doit apprendre de ça et donner de l’argent à Rafael Devers.

S’il a le OK des patrons, évidemment.

Parce que le problème avec Bogaerts a toujours été le fait que le club a mal lu la situation et l’a laissé devenir agent libre à la base. Personne (ou presque) ne blâme les Sox de ne pas lui avoir donné 280 M$ il y a deux semaines parce que c’est trop.

Mais le problème, c’est de l’avoir laissé devenir libre comme l’air. Je l’ai dit plus tôt : l’an passé, il aurait accepté un contrat deux fois plus petit.

Rafael Devers a la gros boût du bâton et s’il n’a pas ce qu’il veut à Boston (son option #1), il va aller le chercher ailleurs. Il y a clairement une équipe qui va lui donner ce qu’il recherche.

Et questionné sur le sujet, Chaim Bloom (qui doit se plier aux exigeances d’en haut) a encore une fois l’air d’être sur une autre planète.

On va tout faire pour le garder, mais il y aura des limites.

Certaines personnes aiment parier et s’il le fait, j’espère qu’il sera en mesure de frapper 63 circuits l’année prochaine.

– Chaim Bloom

Je ne sais pas s’il pensait jouer au bon gars qui pense à l’équipe en premier, mais je peux vous dire que je trouve ça assez spécial, comme commentaire.

Dans un an, qui sait si les 300 M$ de Devers ne deviendront pas 400 M$? Est-ce que les Red Sox n’ont vraiment rien appris à ce point-là? Est-ce que le club se prépare à l’échanger pour ne pas le perdre sur le marché de l’autonomie?

Ce n’est pas comme si le club n’avait pas d’argent. En ce moment, les patrons doivent trouver une manière de garder Devers (qui a le gros boût du bâton, encore une fois) en ville… et c’est en le payant via la valeur du marché.

S’il quitte, les dirigeants seront les artisans de leur propre malheur. Tout simplement.

Tags:

Chaim Bloom, Rafael Devers, Red Sox de Boston, Sam Kennedy, Xander Bogaerts

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