Se replonger dans l’histoire des Expos de Montréal comporte toujours le risque de réveiller de mauvais souvenir, surtout quand vient le temps de parler du stade qui n’a jamais été construit.
D’ailleurs, c’est l’une des scènes phares du documentaire Nos Amours : la saga des Expos que le collègue Charles-Alexis a visionné, alors que Stephen Bronfman présente à son père Charles les maquettes du stade qu’il veut construire dans la métropole québécoise.
Et le fils de l’ancien propriétaire de l’équipe montréalaise a rencontré le journaliste de La Presse Alexandre Pratt, lui montrant même des images inédites de l’hypothétique stade. Ces dernières n’ont jamais été diffusées auparavant et s’ajoutent donc aux quatre images présentées dans le film.
En regardant les images et en lisant l’entrevue, on s’aperçoit que le nouveau domicile des Expos aurait été le plus petit stade de la MLB, tout juste derrière celui des Rays de Tampa Bay, le Tropicana Field.
Les 29 072 sièges prévus devaient être disposés exactement comme ceux du parc Jarry. Il y aurait également eu 3 000 emplacements pour des places debout.
Les Expos n’auraient pas été les seuls locataires, puisque les Alouettes de Montréal souhaitaient également s’y établir. La possibilité d’accueillir la Classique hivernale de la Ligue nationale de hockey ainsi que des rencontres de la Coupe du monde de la FIFA en 2026 était aussi évoquée.
Cependant, malgré la pertinence du plan et à l’inverse de ce qu’on a pu penser par le passé, c’est le baseball majeur qui aura tué le projet. Ce ne sont donc pas les groupes d’opposition ni les politiciens qui auront mis fin aux espoirs des Québécois.
Notons que des études de marché du groupe de M. Bronfman démontrent que Montréal ne peut pas supporter un club à temps plein.
D’ailleurs, toujours selon M. Bronfman, le gouvernement du Québec envisageait de consentir un prêt sur 30 ans pour la réalisation du projet de stade.
Ça fait mal, hein? Le fer est bel et bien tourné dans la plaie.
