Portrait 2024 : Diamondbacks de l’Arizona

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Félix Forget

Publié le 15 mars 2024 à 14h30

Encore une fois cette année, Passion MLB vous propose un portrait par jour des différentes équipes de la MLB, question de se préparer pour la saison 2024.

Au menu aujourd’hui : les Diamondbacks de l’Arizona.

Saison 2023

En 2023, les Diamondbacks étaient une équipe assez prometteuse. L’arrivée dans les Majeures du (très) prometteur Corbin Carroll à la fin de 2022 avait donné des ailes à la formation du désert, et avec un solide noyau de jeunes joueurs auquel s’était greffé Gabriel Moreno en provenance des Blue Jays, on pouvait aspirer à faire les séries chez les DBacks.

Les quelques vétérans en ville (Zac Gallen, Christian Walker et Lourdes Gurriel Jr., entre autres) allaient épauler les jeunes.

En saison régulière, les Serpents ont maintenu une fiche de 84-78, une fiche qui leur a permis d’avoir une place parmi les équipes repêchées. Or, une fois rendu en séries, les Diamondbacks se sont mis à jouer les trouble-fêtes, ne faisant qu’une bouchée des Brewers et des Dodgers avant de remporter une grosse série contre les Phillies.

Ils ont dû s’avouer vaincus contre les Rangers en Série mondiale, mais difficile de ne pas voir la saison 2023 comme un immense succès pour les Diamondbacks.

Ajouts et départs

Après une saison où les jeunes des Diamondbacks ont surpris tout le monde (incluant les plus optimistes du lot), ils ont eu droit à du renfort lors de la saison morte. Dès la fin novembre, les DBacks ont complété une transaction qui a amené Eugenio Suarez en Arizona.

Le vétéran amènera un élément de puissance à un alignement qui en avait bien besoin.

Par la suite, c’est sur le marché de l’autonomie que les Diamondbacks ont frappé leurs deux autres grands coups. Le club a tout d’abord solidifié sa rotation en mettant la main sur le (très) sous-estimé Eduardo Rodriguez, puis il s’est entendu avec Joc Pederson pour ajouter un autre bon bâton à son alignement.

Les DBacks se sont tenus loin des très gros noms, mais avec Suarez, Rodriguez et Pederson, on parle de trois belles acquisitions.

Les finalistes de 2023 se sont également assurés de conserver les services de Lourdes Gurriel Jr., qui a signé un contrat de 42 M$ sur trois ans pour demeurer dans le désert.

Au niveau des départs, Tommy Pham n’est pas de retour, lui qui est toujours joueur autonome à l’heure actuelle.

Il est le seul réel départ significatif pour l’équipe.

Forces et faiblesses

Sur papier, les Diamondbacks ont un club qui est équipé pour veiller tard. Les noms de l’alignement ne sont pas les plus connus, mais ce n’est pas le talent qui manque dans le désert.

L’alignement de frappeurs, entre autres, n’a pas grand chose à envier à qui que ce soit. Dans l’ordre ou dans le désordre, le top-6 devrait être composé de Corbin Carroll, de Ketel Marte, de Gabriel Moreno, de Christian Walker, d’Eugenio Suarez et de Joc Pederson.

Ajoutez un Lourdes Gurriel Jr., un Alek Thomas et un Geraldo Perdomo… et ça fait d’excellents frappeurs en ville, sans compter les jeunes Blaze Alexander, Jordan Lawlar et Jorge Barrosa, qui sont d’excellents espoirs au sein de l’organisation.

La rotation de lanceurs, qui était un peu mince l’an dernier, est grandement aidée par l’arrivée d’Eduardo Rodriguez. Ce dernier devrait être au troisième rang de la rotation, derrière l’excellent Zac Gallen et le méconnu Merrill Kelly. Le jeune héros des dernières séries, Brandon Pfaadt, sera également un gros morceau.

Ryne Nelson n’est pas un vilain partant #5, et malgré l’absence du jeune Drey Jameson (opération Tommy John), d’autres jeunes artilleurs pourraient s’imposer. On peut penser à Slade Cecconi et à Blake Walston, entre autres.

L’enclos de releveurs, lui, est un brin particulier. La bonne nouvelle, c’est que Paul Sewald sera le spécialiste des fins de matchs, lui dont les balles rapides à 92 milles à l’heure en plein cœur du marbre ont tout changé en Arizona l’an dernier.

Encore une fois cette année, en neuvième manche, ce sera l’heure du classique « It’s time for Paul Sewald to pitch ».

Cela dit, derrière Sewald, c’est un peu fragile. Kevin Ginkel et son intensité risquent de faire le travail en huitième manche, mais des gars comme Miguel Castro, Andrew Saalfrank, Scott McGough, Ryan Thompson et Joe Mantiply, ça ne vend pas beaucoup de rêve.

L’arrivée de Sewald a ramené tout le monde dans la bonne chaise l’an dernier, mais encore là, l’enclos dépend beaucoup de son spécialiste des fins de matchs.

L’autre possible faiblesse en Arizona, c’est la jeunesse du club. L’an dernier, on a vu le meilleur de celle-ci, alors que la fougue des jeunes Answerbacks a permis au club de multiplier les remontées et de « créer le chaos », comme ils le disent eux-mêmes. Cela dit, les autres équipes seront prêtes, désormais, et on peut se demander si la guigne de la deuxième année ne pourrait pas frapper Corbin Carroll et Gabriel Moreno.

L’alignement est complet et mise sur plusieurs bons joueurs, mais les DBacks ont besoin de leurs deux jeunes vedettes pour connaître du succès. Si ça se complique pour eux, ça pourrait se compliquer pour toute l’équipe (surtout quand on considère que Christian Walker et Eugenio Suarez, qui sont deux gros morceaux de cet alignement, sont des frappeurs de séquences).

Attentes en vue de la saison 2024

En 2023, le club a profité d’une situation où les attentes n’existaient pas vraiment. Les Diamondbacks ont profité de leur statut de négligé pour passer sous le radar et surprendre de bien gros clubs en séries.

En 2024, cela dit, la situation est différente. Désormais, la ligue sait que les DBacks sont à prendre au sérieux, et ce sera une nouvelle réalité avec laquelle les jeunes éléments du club devront composer.

Il y a beau avoir de bons vétérans, le noyau du club demeure formé par des joueurs qui sont assez jeunes en Carroll et Moreno, pour ne nommer qu’eux.

https://twitter.com/MLBNetwork/status/1765181035052953892

L’expérience acquise l’an dernier servira aux Diamondbacks, mais ce ne sera pas facile pour eux de faire mieux que l’an dernier. Ils ont le talent pour entrer en séries et faire un bout de chemin, mais il n’est pas impossible que la régression frappe une équipe qui a joué un brin au-dessus de sa tête l’an dernier.

Ils ne risquent pas de devancer les Dodgers au sommet de l’Ouest de la Nationale, mais ils devraient être des séries à nouveau en 2024. Ne reste plus qu’à voir s’ils sauront recréer la magie de l’an dernier, désormais.

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