Les Blue Jays n’ont pas connu une bonne saison morte. Quand on regarde le portrait de l’équipe, on voit bien qu’il y a eu de nombreux départs, mais trop peu d’arrivées par rapport aux attentes de l’équipe.
Et là, le fait de voir Matt Chapman quitter officiellement vers San Francisco (à un prix… abordable selon les standards de Scott Boras) met un dernier clou dans le cercueil qu’est la saison morte des Blue Jays de Toronto.
Dans les faits, chez les frappeurs, les départs de Brandon Belt, de Whit Merrifield, de Matt Chapman et de Kevin Kiermaier (il est revenu, je sais) n’ont pas ouvert la porte à des changements pour transformer une attaque qui manquait de gaz en 2023.
Depuis des années, le club frappait fort et lançait mal. L’an passé? C’était le contraire… et je persiste à croire que le club a vécu une espèce de crise d’identité en 2023.
Mais qu’à cela ne tienne, de gros changements n’ont pas été apportés. Offensivement, Kiermaier a repris sa place, Isiah Kiner-Falefa remplace Merrifield (mais avec plus de polyvalence défensive), Justin Turner remplace Belt…
Mais qui remplace Chapman?
Dans les faits, comme on en a parlé dans le (tout nouveau) podcast de Passion MLB cette semaine, les Blue Jays avaient le choix de dépasser la masse salariale avec laquelle ils étaient confortables d’environ 20 M$ (avec ce que ça implique sur la taxe de luxe) ou de ne pas signer Chapman.
Et même à ça, Chapman a prouvé en 2023 qu’il n’était pas le meilleur frappeur du monde non plus. S’il était revenu, il n’aurait pas amélioré le club par rapport à la décevante saison 2023.
Le club a donc choisi de ne pas le signer (ou le joueur a choisi de ne pas revenir?) dans les conditions actuelles. À ce point-ci, chez les joueurs de position, il n’y a pas de gros joueur qui peut changer le portrait de l’équipe.
Une transaction peut toujours survenir, évidemment, mais pour le marché des agents libres, c’est fini à l’avant-champ quand on parle d’un joueur de la trempe de Matt Chapman.
Ce que je cherche à dire, c’est ceci : what you see is what you get. Le portrait du club ne va pas se transformer drastiquement d’ici le début de la saison et comme le club a manqué son coup avec Shohei Ohtani, le plan de « voir les joueurs actuels rebondir » est plus vrai que jamais.
Mais avec toute la pression qui est en ville, disons que cela ajoute de l’incertitude sur les épaules de Ross Atkins.
Peu importe les circonstances (budget, intérêt des joueurs de jouer à Toronto, etc.), c’est lui qui a construit un tel alignement. Et à deux ans de l’autonomie de Vladimir Guerrero Jr. et de Bo Bichette, la pression sera grande.
Certains ont beau regarder dans le futur et dire que dans un an, Juan Soto aurait des chances de signer à Toronto ou qu’un autre gros mouvement pourrait être fait, mais ça va crier fort à Toronto si la saison 2024 n’est pas couronnée de succès en séries.
Et surtout, si le club n’a pas de succès en séries, ce n’est peut-être pas Ross Atkins qui aura le luxe de décider s’il fait une offre à Juan Soto ou à un autre joueur de la sorte.
Après tout, sa sécurité d’emploi est-elle énorme en ce moment? Je ne sais pas.
Notons que la seule fois qu’Atkins a gagné des matchs en séries à Toronto, c’était en 2016. C’était surtout avec l’équipe d’Alex Anthopoulos, ce qui veut dire qu’il est temps que son club à lui gagne des matchs en octobre.
Et ça, d’après moi, il le sait et il le sent.
- Très drôle.
- Jeff McNeil n’est pas à 100 %.