La MLB devrait imposer une limite sur le nombre d’années des contrats

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 27 août 2022 à 14h00

Hier, on a appris que Julio Rodriguez avait signé un énorme contrat qui va lui assurer de demeurer à Seattle à long terme.

Bravo aux Mariners, qui ont réussi à garder un gros morceau de leur alignement. C’est la première chose que je retiens, tout en pensant aux autres clubs qui ne sont pas en mesure de faire de même. Je pense ici à de gros clubs comme les Red Sox, les Yankees et les Blue Jays.

Rodriguez a signé un contrat qui est tellement compliqué. Aussi compliqué que les détails de la transaction qui a amené Sean Monahan à Montréal?

Elle est finie, l’époque où un joueur signe un gros contrat au montant défini et au nombre d’années fixe. Le contrat de J-Rod comprend des années d’options à la discrétion de l’équipe et à celle du joueur, mais au minimum, Rodriguez s’est assuré 210 M$ pour la suite des choses.

Le voltigeur, qui est devenu le plus jeune sportif en Amérique du Nord à signer un contrat d’au moins 200 M$, s’est aussi assuré une clause de non-échange après 108 matchs dans les Majeures.

En gros, avec les options d’équipe et de joueur, on parle d’un contrat de huit, 13, 16 ou 18 ans. Il gagnera au moins 210 M$ et il pourrait faire monter ça, dans le meilleur des cas, à pas moins de 470 M$, ce qui serait un record.

Pourquoi 13 ans? Parce que si les Mariners refusent l’option d’équipe après huit ans, J-Rod a une option de joueur de cinq ans.

Si les Mariners acceptent l’option d’équipe, ils peuvent le garder pour huit ou dix ans, d’où les potentiels 16 et 18 ans de contrat. Le scénario le plus logique serait donc, en analysant en 2022, de le voir rester jusqu’en 2037 à (au moins) 320 M$.

Notons que les montants peuvent changer en fonction de ses nominations au titre de MVP et de ses victoires potentielles pour le titre de joueur le plus utile.

C’est donc dire que les journalistes ont leur mot à dire dans ce contrat-là.

Comme je l’ai dit, les Mariners s’assurent de garder le visage de leur franchise en ville et ils en sont fiers. C’est bien, évidemment.

Ceci dit, avez-vous un malaise à l’idée de voir un contrat de potentiellement 18 ans avoir été signé? Parce que moi, oui.

La NBA et ses contrats de quatre ou cinq ans ont compris quelque chose que la MLB n’a pas encore compris, si vous voulez mon avis. Même huit ans dans la LNH (avec la possibilité de signer un an d’avance), c’est beaucoup à mes yeux.

Évidemment, il y a des options d’équipe et de joueur. Ceci dit, les options sont longues.

Bien des choses peuvent changer en huit, 13, 16 et 18 ans. Refuser une option parce que les choses ont changé peut créer de la friction entre le club et le joueur. Les blessures peuvent s’inviter dans la course et cela peut rendre les décisions difficiles.

Demandez aux Padres s’ils regrettent leur contrat de 14 ans avec Fernando Tatis Jr., qui a d’ailleurs été fraîchement largué par Adidas après le scandale de dopage…

J’aime mieux voir Rodriguez demeurer à Seattle pour construire quelque chose de bien avec les fans là-bas, qui méritent quelque chose de bien.

Mais j’aurais aimé le voir demeurer en ville sur les bases d’un contrat que le joueur et l’équipe ne vont pas (potentiellement) regretter 1342 fois au cours des deux prochaines décennies.

Tags:

Fernando Tatis Jr., Julio Rodriguez, Mariners de Seattle

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