Ça fait déjà quelques années que Josh Hader roule sa bosse du côté de Milwaukee. Depuis 2017, il fait partie de l’enclos des releveurs des Brewers, et même s’il est au cœur de rumeurs de transaction à chaque année, il est toujours dans le Wisconsin pour une sixième saison.
Et il joue un rôle important dans une équipe dont le personnel de lanceurs est si dominant que les voltigeurs peuvent prendre des soirées de congé une fois de temps en temps.
Or, alors qu’Hader vient de réaliser un 100e sauvetage dans la MLB (il a atteint le plateau dimanche dernier), je pense qu’il faut en venir à un constat : Hader est un excellent releveur. En fait, j’irais même jusqu’à dire qu’il est le meilleur releveur des Majeures actuellement.
Plus tôt cette semaine, le gérant des Brewers, Craig Counsell, avait même été jusqu’à affirmer qu’aucun releveur dans l’histoire du sport n’avait connu un meilleur début de carrière que son protégé.
Un gérant qui ne fait que prêcher pour sa paroisse ou une affirmation fondée? Regardons ça de plus près.
Josh Hader vient de célébrer ses 28 ans au début du mois d’avril. En 237 présences dans les Majeures (sans départ), il a 287,1 manches d’expérience et il en est désormais à 101 sauvetages.
Oui, des gars comme Craig Kimbrel, Joakim Soria et Rob Dibble le dépassent sur ces chiffres-là dans le même échantillon, mais pourtant, je crois tout de même qu’Hader a connu le début de carrière le plus dominant qu’un releveur ait jamais connu dans la MLB.
En fait, toujours dans un échantillon de 237 matchs en début de carrière, aucun releveur dans l’histoire n’a obtenu autant de retraits au bâton (489). De plus, aucun releveur dans l’histoire n’a maintenu un WHIP (buts sur balles + coups sûrs divisés par le nombre de manches lancées, ce qui mesure le nombre de joueurs qui se rendent sur les buts via une faute attribuable au lanceur) plus bas que la marque de 0,849 d’Hader.
À moins d’un changement drastique, Josh Hader n’accumulera pas 600 sauvetages dans la MLB (s’il maintient son rythme actuel, il devra jouer bien au-delà de ses 40 ans pour y arriver). Ainsi, ses chances d’être intronisé à Cooperstown ne passeront pas par le volume, ce qui est une composante généralement importante pour les releveurs.
Cependant, Hader a un autre argument de taille : à une époque où les releveurs dominants surgissent de partout, il est le meilleur de ce groupe. Alors que ses confrères ont une production variable d’année en année (pensez à tous les releveurs qui disparaissent après une ou deux bonnes saisons), il est une valeur sûre année après année.
Et il affiche des niveaux de dominance jamais vu dans l’histoire du sport pour un releveur en début de carrière.
Si Josh Hader maintient le rythme pendant 6-7 autres bonnes années, il sera très difficile de l’ignorer lorsque son nom apparaîtra sur le bulletin de vote du Temple de la renommée.
Et vous savez quoi? Quelque chose me dit qu’il y parviendra…
