Transition des Mets : Buck Showalter et Billy Eppler sont-ils les hommes de la situation?

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 2 août 2023 à 8h18

Les Mets de New York, selon le DG Billy Eppler, sont en « transition » en ce moment. Après avoir investi des centaines de millions de dollars pour tenter de gagner, le club veut construire à moyen terme.

Le club ne vise plus à gagner en 2023 ou 2024 : l’objectif est maintenant 2025 ou 2026. Et c’est ce qui a poussé Max Scherzer et Justin Verlander (qui voulait publiquement rester) à accepter une transaction.

Autant certains dirigeants sont admiratifs de voir que Steve Cohen a autorisé un changement si rapide et si drastique, autant c’est un énorme constat d’échec pour la suite des choses.

Après tout, Steve Cohen ne pourra pas amener une Série mondiale rapidement en ville, tel que promis lors de son arrivée en poste il y a quelques années.

Le club ne signera pas de gros contrats cet hiver. Il tentera de demeurer (relativement) compétitif d’ici là, mais l’objectif sera clairement de construire par les jeunes.

Et clairement, ça se fait à la sauce Steve Cohen.

Pourquoi je dis ça? Parce que Cohen, qui n’a jamais eu peur de surpayer pour des joueurs établis au niveau du salaire, n’a pas plus peur de donner trop d’argent pour sortir un jeune d’une autre organisation.

Après tout, de retenir 36 M$ pour un an et demi de Max Scherzer afin d’obtenir Luisangel Acuna démontre qu’il n’a pas peur de sortir son argent.

Je sais que la situation n’est pas pareil, mais avez-vous déjà vu un espoir obtenir 36 M$ de bonis à la signature, que ce soit au repêchage ou comme agent libre international? Pas moi.

Un espoir repêché obtient un boni de moins de 10 M$.

Je sais que là, Cohen paie une autre équipe (notamment à prendre un contrat trop énorme pour 29 proprios sur 30) plus qu’autre chose, mais mon point demeure : c’est beaucoup (trop?) pour un espoir.

Personne d’autre ne met autant d’argent sur des espoirs. Que ce soit 36 M$ au Texas ou potentiellement 54 M$ à Houston dans le but d’avoir deux bons espoirs, c’est la recette Steve Cohen à son meilleur.

Je suis aussi conscient que la majorité des grosses décisions sont sans doute les siennes, mais la suite des choses nous force à nous demander ce qui attend Billy Eppler.

Après tout, si Cohen juge qu’Eppler n’a pas été capable d’amener les Mets à la terre promise par sa faute (comme avec les Angels dans le temps), je me demande si le grand patron effectuera un changement.

Normalement, de tels constats d’échec viennent avec des têtes qui tombent… mais les Mets ne font pas toujours les choses comme les autres.

On sait que David Stearns est sans doute l’homme de la situation et qu’il devrait devenir le président des opérations cet hiver à New York, mais gardera-t-il sous lui Eppler, qu’il connaît bien? La question se pose.

On raconte même que les changements effectués dans les derniers jours (six joueurs réguliers qui sont partis) ont notamment été mis en place pour permettre à Stearns de repartir sur de nouvelles bases.

Stearns, un natif de New York qui est encore à l’emploi des Brewers même s’il a choisi de ne pas diriger les opérations baseball en 2023, sera sans contrat cet hiver.

Quand il débarquera chez les Mets, il aura des changements à effectuer à bien des niveaux. Et on peut se demander si le gérant en fera partie.

Après tout, non seulement le club ne gagne pas sous Buck Showalter, mais en plus, on peut se demander s’il est le bon homme pour traverser la période qui attend les Mets.

Il a été engagé pour gagner, après tout. Il n’a pas réussi à le faire et les gens ont remis son poste en jeu plus tôt cette saison. La direction l’a alors backé, ceci dit.

Aussi, à son âge, on peut se demander s’il sera content de rester sans avoir une vraie chance de gagner. C’est à considérer, selon moi.

Ça fonctionne dans les deux sens : le club doit le vouloir et il doit vouloir être avec le club.

Tout ça pour dire que de grosses décisions attendent les Mets, qui font un 180 degrés d’une manière assez spectaculaire. Et je ne dis pas ça dans le bon sens… surtout pour un club qui veut Shohei Ohtani.

10e manche
  • Finir un match sur un balk, c’est spécial. Oui, ça va mal chez les Mets.
  • Les Astros n’ont pas la même vision des espoirs que les Mets. Du moins, le proprio Jim Crane n’a pas la même vision… mais il a des bagues de la Série mondiale.
  • J’ai aussi hâte de voir ce qui attend Pete Alonso, qui sera agent libre dans un an.
  • Imaginez si Edwin Diaz allait rejoindre son frère Alexis à Cincinnati.
  • La lutte entre les deux au Texas sera folle. Imaginez un match de séries entre les deux légendes…
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Billy Eppler, Buck Showalter, David Stearns, Mets de New York, Steve Cohen

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