Plusieurs jeunes joueurs faisant partie du processus de reconstruction des Nationals de Washington n’ont pas eu la chance de côtoyer Stephen Strasburg, mais ils le comparent déjà à une légende.
Strasburg ne s’est pas tout à fait remis d’une opération subie en juillet 2021, peu de temps après avoir signé son lucratif contrat de 245 millions de dollars avec l’équipe. Depuis, le lanceur vedette et récipiendaire du titre de joueur par excellence de la Série mondiale 2019 voit sa carrière battre de l’aile à tel point qu’il est probable qu’elle soit terminée.
Malgré son absence de l’entourage de l’équipe, les quelques joueurs présents au camp des Nationals qui ont eu la chance de partager le vestiaire avec lui sont unanimes : Strasburg possède encore une forte influence sur cette formation et il est devenu une source d’inspiration pour les jeunes qui poussent au sein de cette organisation.
Après 13 ans de carrière, dont les trois dernières sans grands résultats, Stephen Strasburg pourrait avoir lancé sa dernière balle et les dirigeants du club en sont bien conscients. Cependant, question d’entretenir le mythe, sa place dans le vestiaire est encore réservée et son équipement s’y retrouve soigneusement disposé comme si le numéro 37 allait s’y pointer d’une journée à l’autre.
Oui, l’athlète de 34 ans est perçu comme un lanceur de très grande qualité par les gens qui gravitent autour des Nationals, mais il est d’abord et avant tout reconnu comme un être humain d’exception. En négociant son dernier contrat, Strasburg s’est assuré d’améliorer les conditions de ses coéquipiers et de leurs familles tout en prenant soin d’eux personnellement.
Dave Martinez, le gérant des Nationals, mentionne que Strasburg n’est pas le plus visible hors du terrain, mais sa simple présence parle d’elle-même. Il n’est pas celui qui sera le premier à parler de ses performances devant les caméras, mais d’autres vont s’en charger tellement il retient l’intérêt des gens qui l’observent.
L’organisation des Nationals n’a pas lancé la serviette concernant leur lanceur partant, mais ils sont réalistes et poursuivront leur travail de reconstruction grâce à la venue d’un MacKenzie Gore, par exemple.
L’équipe devrait encore occuper les bas fonds de leur division et l’influence de Strasburg, même absent, facilitera ce difficile, mais nécessaire mouvement de jeunesse qui permettra aux Nationals de voir à nouveau la possibilité de briller d’ici quelques années.
Le directeur général de l’équipe, Mike Rizzo, se sent mal avec la situation qui touche Strasburg car il est conscient que cette équipe s’est forgée une identité en fonction de celle du lanceur originaire de San Diego. Il est triste à l’idée que ce dernier ne pourra possiblement pas profiter de la prochaine vague de succès.
Pour le moment, tous vivent d’espoir en se disant qu’il est toujours possible de voir leur as regrimper sur la butte, mais ils préfèrent regarder candidement la situation en se concentrant sur le présent.
