Quand John Schneider a retiré Jose Berrios en quatrième manche alors qu’il dominait, il a créé un gros malaise dans le baseball.
Les joueurs des Jays n’étaient pas contents et de nombreux papiers sur le sujet ont été écrits partout en Amérique du Nord.
Hier, Rob Thomson a pratiquement fait la même chose en sortant Ranger Suarez après seulement 11 retraits alors qu’il était en grande forme.
Et quelques heures après le geste, le lanceur a dit ceci :
C’était parfait.
– Ranger Suarez
Ce qu’il faut savoir, c’est que le gérant Thomson a pris la décision sans la couler dans le béton. Il a laissé la porte ouverte à un changement.
Mais une fois qu’il a décidé que c’était une possibilité, il est allé voir J.T. Realmuto pour l’avertir. Le receveur a donc géré son match en conséquence.
En première manche, j’utilisais Suarez quasiment comme un closer. Je ne lui demandais pas de garder ses meilleurs lancers pour plus tard.
– J.T. Realmuto
Le gérant des Phillies est aussi allé voir ses réguliers sur le terrain. Il ne voulait pas que ces derniers soient surpris et paniquent sur le terrain.
C’est ce qu’on apprend dans un excellent texte de The Athletic.
En fait, la seule personne – ou à peu près – qui ne le savait pas, c’est Suarez. Le gérant a déterminé qu’il ne voulait pas déranger sa préparation.
Sur le coup, il était fâché/déçu. Mais après coup, il a compris. Il a surtout compris parce que le club a gagné… la MLB est une business de résultats et Thomson a fait ce qu’il devait faire.
Le gérant savait que ses releveurs étaient équipés pour affronter les Braves pendant, au final, 16 retraits. Il savait aussi que la journée de congé de dimanche (aujourd’hui) jouait en sa faveur.
Résultat? Pour la première fois en 2023, les Braves ont été blanchis à la maison. Et là, le club se retrouve en vilaine position face à un club qui a battu ces mêmes Braves en 2022 en séries.
Oui, l’attaque des Phillies a pas mal plus aidé hier que celle des Blue Jays mercredi, mais tout le monde savait que le club torontois avait des chances de s’écrouler. Ça doit faire partie des discussions.
Notons que le gérant des Phillies avait aussi l’avance quand il a bougé. Forcément, cela doit faire partie de l’équation quand vient le temps d’analyser le tout.
Tant qu’à faire : les Phillies ont amené des releveurs en relève et non pas un partant, comme ça a été le cas à Toronto.
Aujourd’hui, les Blue Jays se « chicanent » publiquement à savoir qui est imputable de la faute. À Philly? Tout va bien dans le meilleur des mondes.
