Quels sont les besoins des Blue Jays en vue de la saison 2023?

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 7 novembre 2022 à 11h00

Les Blue Jays n’ont pas exactement vécu une fin de saison à la hauteur des attentes. Après tout, l’effondrement du club en séries n’a rien de bien inspirant et clairement, le club devra se relever de tout ça en vue de la prochaine saison.

Maintenant que le post-mortem a été fait à Toronto et que John Schneider a été confirmé dans ses fonctions de gérant à temps plein, le club doit se concentrer sur la composition du club.

Avec le marché de l’autonomie qui va s’ouvrir à 100 % dans les prochains jours, il faudra clairement établir quels joueurs devront être ajoutés pour faire des Jays un club qui peut gagner des matchs de séries.

Ça ne s’est pas vu depuis 2016, ça.

Ce qui est intéressant, c’est que les Blue Jays n’ont pas de nombreux noms qui sont éligibles à l’autonomie cet hiver.

Parmi les réguliers, il y a notamment Anthony Bass et Jackie Bradley Jr. Le premier a une option d’équipe (trois millions de dollars) et il se peut qu’elle soit activée pour confirmer son retour et le second pourrait rester via un nouveau contrat.

La grosse pièce? Ross Stripling.

Le lanceur partant a été excellent cette année et le revoir en ville doit être un aspect important pour Ross Atkins et Mark Shapiro.

Que ce soit Stripling ou un autre, les Blue Jays vont avoir besoin AU MOINS d’un partant pour épauler les Alek Manoah, Kevin Gausman et Jose Berrios, qui forment présentement le top-3 du club.

Notons que Yusei Kikuchi devrait revenir dans la rotation en 2023 et qu’on ne doit pas s’attendre à voir Hyun-Jin Ryu (Tommy John) lancer en 2023, mais qu’il pourrait quand même revenir en fin de saison.

Avoir un Stripling et peut-être même un autre partant de plus pourrait être plus prudent pour le club torontois en vue d’une saison qui s’annonce importante. Et qui dit « saison importante » ne dit pas « Mitch White dans la rotation », n’est-ce pas?

N’est-ce pas?

Mais le monticule, c’est bien plus que la rotation. On l’a vu en séries contre Seattle : les Blue Jays ont besoin de plus de bras.

La base n’est vraiment pas vilaine, ceci dit. Avec des Jordan Romano, Tim Mayza, Anthony Bass, Yimi Garcia et Adam Cimber, le club a déjà quelques lanceurs fiables.

Un club qui n’a droit qu’à 13 lanceurs peut donc avoir huit releveurs. Quels joueurs viendront compléter la liste des cinq nommés ci-haut?

Trevor Richards sera du lot. Est-ce que Zach Pop y sera? Et que dire de Trent Thornton? De Tayler Saucedo? D’un gars du AAA?

Je m’attends à voir un bon releveur – idéalement gaucher – être signé. Si le club pouvait aller chercher au moins un autre bras (à la Yimi Garce l’an dernier), ce serait la base.

Deux bons bras? Ce serait idéal. Vraiment idéal, en fait, puisque l’aide en relève sera l’une des grandes priorités du club, selon moi.

Ça va donc prendre non pas des vedettes sur le monticule, mais bien des gars en mesure d’aller chercher des retraits sur des prises pour donner plus d’options à John Schneider et Pete Walker, l’entraîneur des lanceurs de la formation.

Je ne vois pas forcément la formation aller chercher un gros lanceur qui aurait reçu une offre qualificative cet hiver. Je pense que cela pourrait passer par transaction.

Pourquoi par voie de transaction? Parce que le club a plus de chances ainsi de ne pas ajouter un gros contrat à son équipe, mais aussi parce que le club a les ressources pour danser.

Alors que plusieurs équipes ont des besoins derrière le marbre, les Blue Jays ont trois receveurs de très bon calibre dans la MLB. Est-ce que Danny Jansen, Alejandro Kirk et Gabriel Moreno seront tous à Toronto en avril prochain? Une transaction pourrait changer la vie d’un des trois gars.

Dans l’avant-champ, on reverra Matt Chapman, Bo Bichette et Vladimir Guerrero Jr. jouer au moins 155 parties – si tout va bien. Et au deuxième but, Santiago Espinal, Cavan Biggio et Whit Merrifield seront vraisemblablement de retour.

Dans le champ? George Springer (qui sera remis de son opération), Teoscar Hernandez et Lourdes Gurriel Jr. seront les partants.

À part Jackie Bradley Jr. au centre, personne ne devrait quitter puisque Raimel Tapia et Bradley Zimmer ont encore du temps de contrôle.

Évidemment, un gars comme Zimmer est à risque d’être libéré (DFA) puisque le club a beau avoir besoin de bâtons gauchers, mais il a besoin de BONS bâtons gauchers. Nuance.

Le problème du club n’a pas été l’attaque en 2022 et la défensive a été somme toute adéquate, ce qui veut dire que le club ne devrait pas trop mettre d’argent sur son attaque non plus. Aller chercher de la profondeur chez les frappeurs gauchers sera sur la liste du DG, je crois.

Et c’est là qu’on constate que le club n’a pas de gros dossiers en vue de cet hiver.

Mais malgré tout, j’ai hâte de voir comment la saison morte sera gérée puisque la situation des Blue Jays sera complexe dans un an.

Pourquoi? En raison de l’autonomie de certains joueurs importants à venir.

Comme je l’ai mentionné, les Jays auront peu d’agents libres de renom cet hiver, ce qui veut dire que les ajouts seront majoritairement pour ajouter et non pas pour remplir des trous.

Mais le club devra, en même temps, se garder de l’argent pour des gars actuels qui seront libres dans 12 mois tout au plus.

On parle donc, pour la direction, d’un équilibre à chercher entre « profiter de la gang en 2023 en ayant un gros club » et « aller trop chercher de renfort et ne pas être en mesure de payer les gros noms qui seront libres dans un an ».

Quels sont les gros noms qui seront libres dans un an? On parle de Hyun-Jin Ryu, de Raimel Tapia, de Whit Merrifield et de Anthony Bass, mais surtout de Matt Chapman, de Teoscar Hernandez et de Lourdes Gurriel Jr.

Dans le champ, ça peut faire un gros trou, ça.

Est-ce que certains gars seront signés d’ici là? Est-ce que les Blue Jays tenteront de signer de gros noms à long terme comme Alek Manoah, Vladimir Guerrero Jr. et/ou Bo Bichette?

De grosses décisions doivent être prises du côté de Toronto et le club a beau vouloir dépenser, mais on ne parle pas d’un club qui a le budget des Mets ou des Dodgers, par exemple.

Il faudra donc ajouter des pièces pour profiter du « core » de la formation en 2023, mais sans loader la masse salariale pour ne plus avoir d’argent pour payer la fondation du club. Donc non, ce n’est pas simple, tout ça.

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Blue Jays de Toronto

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