Quand John Schneider a pris la barre (par intérim) des Blue Jays, il n’était pas un outsider. Interviewé pour le poste de gérant des Blue Jays après la saison 2018, il n’avait pas eu le poste, mais a été ajouté au personnel de Charlie Montoyo.
Il a finalement fait son chemin jusqu’à coach de banc et, ultimement, jusqu’à gérant, où il connait (jusqu’à présent) du succès.
Comme il travaillait de toute manière main dans la main avec Montoyo, on peut croire que plusieurs de ses idées étaient en application. Schneider avait promis de ne pas tout changer et plusieurs aspects sont demeurés en place malgré le changement de gérant.
Par exemple? La manière dont les gars sont reposés (George Springer et Vladimir Guerrero Jr. sont souvent DH pour les économiser) n’a pas changé.
Le fait de voir un bon alignement défensif quand le club mène en neuvième (quand Bradley Zimmer termine le match, par exemple) est encore présent.
Le nouveau gérant est aussi, comme son prédécesseur, un boss près de ses joueurs. Le leadership qu’il a exercé sur Alek Manoah samedi soir en est une bonne preuve… et c’était un aspect que j’avais noté quand j’ai dressé les objectifs du club pour la suite des choses.
Mais évidemment, il y a quand même des aspects qui sont différents. Et la première chose qui me saute aux yeux, c’est la manière dont il construit son alignement.
Souvent, quand un bon joueur devait s’absenter du haut de l’alignement, Montoyo faisait monter tout le monde d’un rang – sauf pour le poste de premier frappeur.
Mais Schneider, lui, agit autrement. Le nouveau gérant par intérim a d’abord rapidement brassé ses cartes (il place Vladimir Guerrero Jr. au deuxième rang devant Alejandro Kirk, Bo Bichette et Teoscar Hernandez) et les gars du « core » frappent toujours là où ils ont été placés.
Par exemple? Pour le match de dimanche, Alejandro Kirk était hors de l’alignement pour donner du temps de jeu à Danny Jansen comme receveur et pour reposer Lourdes Gurriel Jr. au poste de DH. Le gérant n’a pas monté Bichette au troisième rang, mais il a plutôt choisi de placer Gurriel Jr. comme troisième frappeur pour la journée seulement.
Dans l’alignement de Schneider, il y a des certitudes. Certains joueurs frappent toujours, depuis qu’il a brassé ses cartes contre les Royals, au même endroit.
Lesquels?
- George Springer est le premier frappeur.
- Vladimir Guerrero Jr. est le deuxième frappeur.
- Alejandro Kirk est le troisième frappeur.
- Bo Bichette est le quatrième frappeur.
- Teoscar Hernandez est le cinquième frappeur.
- Matt Chapman est le septième frappeur.
Si George Springer s’absente, Santiago Espinal ou Raimel Tapia prend sa place. Là, c’est Gurriel Jr. qui a frappé derrière Vladdy pour garder Bichette et Teoscar dans leur chaise respective.
Le gérant semble donner du repos à ses gars comme Montoyo le faisait, mais j’ai le sentiment que ce sera plus à l’avantage d’un gars comme Cavan Biggio.
Le frappeur gaucher est l’un des rares à frapper de ce côté-là à Toronto et comme il est l’un des bons gars des Jays sur les sentiers, il pourrait rapidement faire sa place dans un système où Schneider adore utiliser le frappe-et-court.
Parce que oui, John Schneider est assez agressif sur les sentiers.
Fort d’un mois de juillet qui est bon et de sa polyvalence défensive, Biggio peut être une excellente pièce de banc qui peut frapper un peu partout dans l’alignement.
Et comme il frappe pas mal mieux que Bradley Zimmer, les grosses missions pour un gars rapide qui frappe de la gauche, c’est rapidement à lui qu’on va les confier.
Pour l’instant, le changement de gérant porte ses fruits et tout ce que touche John Schneider se transforme en or. C’est ce que les Blue Jays voulaient.
Est-ce que ce sera la même chose une fois la pause du Match des étoiles loin derrière nous et une fois que l’effet de la lune de miel sera terminé? Il sera là, le vrai défi.
