Hier soir, les Phillies ont profité de leur retour à la maison pour frapper cinq circuits et pour gagner un match au compte de 7-0. Évidemment, les Astros voulaient se venger.
Et ils ont trouvé la façon de le faire : envoyer Cristian Javier sur le monticule.
Après quatre manches, Aaron Nola et Javier n’avaient rien donné, ce qui faisait en sorte que les Astros avaient une séquence de 16 manches sans marquer.
Et c’est là que le club a ouvert les valves.
Nola a bien lancé, mais il a mal choisi ses lancers en cinquième et les Astros ont marqué cinq fois. Yordan Alvarez, Alex Bregman (deux fois), Kyle Tucker et Yuli Gurriel (qui n’a toujours pas de retraits sur des prises en séries 2022) ont tous produit au moins un point.
Ce sont tous des joueurs qui avaient des choses à se faire pardonner.
Pour la quatrième fois en quatre matchs de Série mondiale, un club marquait cinq points rapidement. Et trois fois sur quatre, c’était les Astros qui l’ont fait.
Et pendant ce temps-là, Javier n’a pas seulement été bon, il a été dominant. Il n’a rien donné aux gros frappeurs des Phillies, qui sont à leur tour tombé dans une grosse léthargie. D’un club imbattable, Philly est soudainement devenu très battable.
En six manches, le lanceur des Astros n’a donné aucun coup sûr et il a passé neuf gars dans la mitaine. Il n’a pas donné de point non plus et il a gardé la marque à 5-0.
Et c’est là que Dusty Baker l’a retiré, lui qui avait 97 lancers au compteur. Il avait plus que fait son travail, on va se le dire.
J’ai bien aimé la manière dont Baker a géré son enclos par la suite pour conserver le no-no. Bryan Abreu, Rafael Montero et le closer Ryan Pressly ont tour à tour pris place sur le monticule pour préserver l’exploit du lanceur partant avec Christian Vazquez derrière le marbre.
Et ça a été fait dans la première défaite des Phillies (un club offensif) à domicile en séries cette année. Le club a bien répondu après avoir vu les Phillies prendre du momentum dans la série.
Il est décevant de voir un club aussi détesté réussir l’exploit en 2022, mais bon.
C’est le deuxième no-no combiné de la part de Javier cette année. Contre les Yankees, il avait réussi l’exploit et Pressly avait aussi fermé les livres.
On notera que le dernier no-no en séries avait été réalisé par Roy Halladay en 2010, alors membre des Phillies. C’est le troisième match du genre de l’histoire des séries. Don Larsen (match parfait en 1956) avait réussi l’exploit avec Yogi Berra derrière le marbre.
Demain, Justin Verlander et Noah Syndergaard croiseront le fer dans un match pivot. Ce sera le dernier match de l’année à Philadelphie, qui ne peut plus gagner le titre à la maison puisque la Série mondiale est égale 2-2.
