Édouard Julien : Le parcours d’un combattant

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Maxime Trudeau

Publié le 10 octobre 2023 à 18h00

Il est toujours inspirant de voir des Québécois connaître du succès. À l’intérieur du Québec, évidemment, mais aussi et de surcroît lorsque ces derniers font rayonner la Belle province hors frontière, à l’international, même.

C’est exactement ce qu’est en train de faire le joueur de baseball Édouard Julien. Son équipe et lui connaissent de bons moments en séries éliminatoires et Julien est partie prenante de ces dits bons moments.

Certes, le joueur des Twins du Minnesota n’a pas tout eu cuit dans le bec. Ses accomplissements, il ne les a pas volés. Comment en est-il donc arrivé là? Il n’a pas blâmé la société ou le gouvernement. Il n’a pas trouvé d’excuses en raison de la barrière linguistique. Il a tout simplement travaillé plus fort que les autres pour assurer ses succès. Et voilà!

Ne pas avoir peur de mettre l’effort

Le 539e choix de l’encan amateur de 2019 de la MLB a su se démarquer jadis par son coup de bâton. C’est ce qui lui a permis d’être repêché en 18e ronde par les Twins.

Là où le bât blessait dans son cas, c’était au niveau de sa défensive. Les Twins voyaient un beau potentiel en lui, mais ne savait trop à quel endroit le faire jouer sur le diamant. Après maintes tentatives dans les rangs mineurs, c’est au niveau du deuxième coussin que l’athlète de 24 ans se démarquait.

C’est ainsi que ses entraîneurs et d’autres joueurs l’ont aidé, conseillé et pris du temps avec lui pour le guider dans son processus d’apprentissage et de perfectionnement. Tout le monde autour de lui voulait qu’il réussisse. Par contre, celui qui voulait le plus réussir était le protagoniste de ce texte. La clé est là. C’est ainsi qu’en gravant les échelons, la porte de la grande ligue s’est ouverte pour le natif de Québec. Ce n’était pas la ligne d’arrivée, c’était la ligne de départ.

Apprendre l’anglais

Tel que stipulé dans le paragraphe précédent, Édouard Julien a grandi dans la capitale nationale. Il parlait français, un brin d’espagnol et pas vraiment d’anglais.

Il primait pour lui de se fondre à ses coéquipiers. Parler la même langue qu’eux. L’anglais est la langue du baseball en Amérique du Nord, après tout!

En arrivant à l’Université d’Auburn en 2018, Édouard, pour les intimes, ne parlait pas la langue de Shakespeare. Toutefois, il a appris. Oui, c’est possible d’apprendre une langue quand on est adulte! Son anglais est devenu bon rapidement, au point d’être nommé capitaine de son équipe.

Il a donc appris à parler en anglais et à peaufiner son jeu défensif en même temps. Comme le dit le bon vieux Denis Coderre, on peut marcher et mâcher de la gomme balloune en même temps.

En ce jour

À son année recrue, le numéro 47 s’est pas mal établi comme un régulier des siens. En saison régulière, il a participé à 109 matchs de son équipe et a joué 75 fois au deuxième coussin. En série, son gérant Baldelli ne s’est pas gêné pour l’utiliser au deuxième but.

Pour le match #3 de la série face aux Astros, il joue en tant que frappeur désigné. On reconnaît l’importance de son coup de bâton. En ce qui a trait à son anglais, ce n’est plus un enjeu. Ses entretiens journalistiques en témoignent.

Les probabilités sont meilleures pour qu’il remporte un Bâton d’argent avant un Gant doré. Ceci dit, rien n’est impossible. Si Vladimir Guerrero Jr. a été capable de remporter un Gant doré, Édouard Julien peut certainement y parvenir aussi. 

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Édouard Julien, Twins Du Minnesota

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