Blue Jays : gérer la rotation à quatre partants est un bon défi

Actualité, Blue Jays

Charles-Alexis Brisebois

Publié le 18 juin 2023 à 12h00

Les BLue Jays doivent présentement composer avec une rotation à quatre partants. Pourquoi? Parce que le club a décidé d’envoyer Alek Manoah en Floride pour l’aider à retrouver la forme.

Le club a été chanceux de ne pas avoir de blessés durant la première portion de la saison au niveau de la rotation. Après tout, il n’a pas la profondeur pour se le permettre.

Et ça, on le voit clairement avec l’absence de Manoah.

Si tout va bien et que les gars restent en santé (ce qui n’est pas assuré), le club devra continuer à manoeuvrer sans Manoah pour un petit bout.

Pourquoi? Parce que tant qu’à l’envoyer en Floride, le club va vouloir qu’il revienne alors qu’il sera prêt à le faire. Ça ne sert à rien de le brusquer.

Le 15 juin, il a lancé cinq manches simulées pour la deuxième fois depuis qu’il est en bas. Il devrait faire la même chose le 20/21 juin avant de lancer dans les mineures dans le cadre d’un vrai match.

Si le club était vraiment pressé, il pourrait lui donner un match le 25/26 juin et l’amener à Toronto environ pour le match du 1er juillet, le jour de la fête du Canada.

Mais on s’entend que cela ne se fera pas. Je n’envisage pas un retour avant le retour de la pause du Match des étoiles. Le premier match du club sera le 14 juillet.

J’ai parlé du match du 1er juillet et ce n’était pas totalement un hasard. Pourquoi? Parce que d’ici le 1er juillet, les Blue Jays pourraient être en mesure de ne pas utiliser de bullpen day.

Hier pourrait donc avoir été le dernier du genre en juin – dans le meilleur des cas.

J’ai calculé le tout et si la situation est idéale (pas de blessure et la rotation suit son cours sans que la pluie ne force un programme double, par exemple), voici comment les Blue Jays pourraient gérer leurs quatre lanceurs partants.

Si les gars acceptent de lancer aux cinq jours malgré les congés, que les blessures n’existent pas et que le club na va pas chercher un artilleur, ça peut se faire.

  • 18 juin : Chris Bassitt (dernier départ le 13 juin)
  • 19 juin : Jose Berrios (dernier départ le 14 juin)
  • 20 juin : Yusei Kikuchi (dernier départ le 15 juin)
  • 21 juin : Kevin Gausman (dernier départ le 16 juin)
  • 22 juin : congé
  • 23 juin : Chris Bassitt (dernier départ le 18 juin)
  • 24 juin : Jose Berrios (dernier départ le 19 juin)
  • 25 juin : Yusei Kikuchi (dernier départ le 20 juin)
  • 26 juin : congé
  • 27 juin : Kevin Gausman (dernier départ le 21 juin)
  • 28 juin : Chris Bassitt (dernier départ le 23 juin)
  • 29 juin : Jose Berrios (dernier départ le 24 juin)
  • 30 juin : Yusei Kikuchi (dernier départ le 25 juin)

Le 1er juillet, cela voudrait cependant dire que le club serait à domicile, le jour de la fête du Canada, avec un comités de releveurs ou un partant du AAA.

Est-ce que c’est idéal? Pas pour le département de marketing, en tout cas.

Kevin Gausman pourrait donc lancer le 2 et le 7 juillet. Chris Bassitt serait d’office le 4 et le 9 juillet. Jose Berrios lancerait le 5 et il serait suivi, le lendemain, de Yusei Kikuchi.

Mais malgré le congé du 3 juillet, avoir un bullpen day le 8 serait inévitable. À moins que Gausman ne lance le 8 et que le bullpen day soit le 7.

Tout ça pour dire que sans Manoah, les Blue Jays devront, d’ici le Match des étoiles, lancer un match contre les Red Sox et un autre contre les Tigers sans partant.

Est-ce idéal? Non. Est-ce la fin du monde? Non plus.

Rappelons que la date limite des transactions arrivera dans à peine un mois et demi. Après la pause des étoiles, il y aura un petit deux semaines et des poussières avant la date limite.

Àce point-là, Manoah pourrait être de retour, un partant pourrait être ajouté via le marché des transactions et Hyun-Jin Ryu, qui a récemment lancé une manche, pourrait même être de retour.

Le club pourrait avoir les mains pleines, mais en ce moment, c’est hypothétique. En ce moment, John Schneider, Pete Walker et Don Mattingly doivent envoyer des lanceurs sur le monticule.

Et comme on peut le voir, c’est faisable, mais tout n’est pas parfait. Avec un classement serré dans l’Américaine, chaque match est important. Et ce l’est encore plus dans l’Est de l’Américaine.

Trouver la balance entre le court terme (le club doit gagner) et le long terme (les performances de Manoah) représentent un bon défi et un bon aprentissage.

Même si ça met un peu le club dans le trouble, personne ne semble vouloir presser Manoah. C’est la chose à faire, qu’importe les effets sur le club en haut.

Tags:

Alek Manoah, Blue Jays de Toronto, John Schneider

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