Albert Belle compare le Temple de la renommée à un concours de popularité

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Pascal Harvey

Publié le 10 février 2024 à 10h30

Albert Belle a passé douze saisons dans les grandes ligues et on lui a octroyé l’étiquette de mauvais garnement plus souvent qu’autrement.

Au-delà de son caractère bouillant et de ses nombreuses sautes d’humeur, son talent était indéniable. Belle a frappé pour une moyenne de .295 en partageant sa carrière entre Cleveland, Chicago (White Sox) et Baltimore entre 1989 et 2000.

À ce temps-ci de l’année, Belle est fréquemment questionné sur le fait qu’il est boudé par les gens qui votent en prévision de l’entrée de nouveaux membres au Temple de la renommée du baseball, les mêmes qui lui ont pourtant donné des votes alors qu’il a été considéré à six reprises à titre de MVP dans l’Américaine.

Maintenant âgé de 57 ans, le puissant cogneur ne s’en fait pas avec cette réalité, mais il en profite pour comparer le processus menant au Temple à un concours de popularité.

Évidemment, si l’on se fie à son raisonnement, sa personnalité ne l’aide pas à se faire une place parmi les grands.

Au passage, l’auteur de 381 longues balles et de 1 239 points produits, écorche Mike Trout.

Encore cette saison, MLB Network prétendait que Trout serait élu dès sa première année d’admissibilité alors que Belle montre de meilleures statistiques que lui en ayant joué une saison de moins que le voltigeur des Angels.

Difficile de comparer les époques, direz-vous, Belle a tout de même accroché ses crampons il y a 24 ans, mais les statistiques ne mentent pas et personne ne peut effacer ses exploits.

Si jamais la popularité est un facteur d’influence comme le dit Belle, Trout ne gagnera certainement pas beaucoup de votes en lien avec sa personnalité plutôt taciturne. Il n’est pas reconnu comme un être très expressif et laisse parler son bâton à sa place (quand il n’est pas blessé évidemment).

N’en demeure pas moins que plusieurs joueurs comme Belle se verront ignorés par les gens qui ont de l’influence et dans son cas il ne doit pas se fier sur le comité des anciens, dont plusieurs l’ont côtoyé au fil du temps, pour lui donner un coup de pouce. Ses frasques sur le terrain ont certainement laissé des traces indélébiles dans la mémoire de ceux-ci.

Pas facile d’assumer le rôle de vilain tout au long de sa carrière et de devoir en payer le prix au moment où il est temps d’être reconnu à sa juste valeur. Albert Belle sait très bien qu’il risque de tomber dans l’oubli avant longtemps et que même les visiteurs du fameux Temple ne pourront y associer son passage de douze ans dans les Majeures, un passage pourtant très fructueux.

Pour un Mike Trout, il y aura dix Albert Belle, car les portes ne s’ouvriront pas à tous.

Tags:

Albert Belle, Mike Trout, MLB, Temple de la renommée

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