À Oakland, c’est l’inflation inversée

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Pascal Harvey

Publié le 23 mars 2024 à 14h30

Vous en conviendrez, le coût de la vie est très élevé depuis la fin de la pandémie et tout le monde doit se serrer la ceinture afin de bien contrôler le budget familial.

Il est donc normal que l’inflation donne des maux de tête en ce moment et que tout coûte plus cher, forçant le consommateur à devoir faire des choix souvent déchirants.

Si vous faite le parallèle avec le coût des biens et services d’il y a une quinzaine d’années, vous vous rendez compte que nous sommes bien au-delà du fardeau fiscal de l’époque.

En constatant la comparaison de l’état des masses salariales du baseball majeur du temps (2007) et celles d’aujourd’hui, celle des Athletics d’Oakland est en forte baisse comparativement à il y a 17 ans. La masse salariale des A’s en 2024 sera de 61 millions de dollars, alors qu’elle était de 79 millions $ en 2007.

Facile de comprendre le désengagement de bien des acteurs entourant le fonctionnement de cette concession en ce moment.

Nous le savons, les A’s sont au beau milieu d’un projet de déménagement vers Las Vegas, et cela, même si la mairesse d’Oakland, Sheng Thao, dit ne pas vouloir baisser les bras et conserver son équipe professionnelle.

Le stade qui abrite l’équipe en ce moment est désuet et les partisans du club ont déserté les gradins considérant que les dirigeants du club ne semblent même plus croire aux succès de cette concession qui pourtant, a su à maintes reprises faire face à l’adversité et faire preuve d’une grande résilience.

Rappelons que les A’s, malgré un manque flagrant de talent, ont été en mesure de brouiller les cartes à quelques reprises au fil des ans et offrir du baseball excitant à leurs partisans. Plusieurs amateurs de baseball en Amérique du nord les ont même adopté.

À Oakland, même si le coût de la vie n’est pas différent d’ailleurs, les joueurs des Athletics sont moins bien payés que leurs confrères et le gérant de l’équipe, Mark Kotsay, doit se contenter d’une équipe de cols bleus qui doivent se battre match après match afin d’espérer garder la tête hors de l’eau et prouver à la planète baseball qu’ils ont leur place dans les grandes ligues.

Oui, ces athlètes attirent la sympathie de bien des amateurs et lorsqu’ils démontrent un potentiel de haut niveau, se retrouvent rapidement sur le radar des autres équipes. Au final, les A’s et leur petite masse salariale représentent une forme de filiale au sein des Majeures.

En 2007, les A’s n’étaient pas les enfants pauvres du baseball, car 13 formations affichaient une masse salariale inférieure à eux. Les Rays de Tampa Bay fermaient alors la marche en montrant une masse globale de 24 millions de dollars. Depuis, la masse des Rays a augmenté de 75 millions de dollars, en se situant aujourd’hui à 99 millions de dollars, tandis que celle des Athletics a diminué de 18 M$.

Évidemment, les A’s sont les seuls à afficher une baisse en comparaison à la saison 2007.

Sans surprise, la plus forte augmentation concerne les Mets de New York qui ont vu leur masse faire un bond prodigieux de 201 millions de dollars. Au total, dix formations ont augmenté leur masse de plus de 100 millions de dollars. Les Blue Jays de Toronto ont vécu une hausse de 154 millions $.

Encore une fois, les A’s d’Oakland font bande à part et se démarquent à leur façon des autres concessions du baseball majeur.

Avec surprise, les Orioles de Baltimore, champions au sein de la section Est de l’Américaine en 2023, n’ont augmenté leur masse salariale que de 3 millions de dollars depuis le temps. Avec tout le jeune talent au sein de cette équipe, il faut s’attendre à voir cette masse augmenter de façon significative au cours des prochaines années.

Quant aux Mets de New York, ils sont la preuve que l’argent ne fait pas le bonheur.

Tags:

Athletics d'Oakland, MLB

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