Avant le début de la saison, on m’a demandé de me prononcer sur le gars qui, à mes yeux, allait être le MVP de la Nationale. Il y avait plusieurs bons candidats, certes, mais j’ai immédiatement arrêté mon choix sur un joueur précis : Ronald Acuña Jr.
Évidemment, je ne prétends pas être un devin pour l’avoir vu venir, mais à mes yeux, Acuña Jr. est un joueur vraiment spécial. Et avec les vols de buts qui ont été rendus plus faciles en plus de le voir être enfin de retour en santé suite à sa grosse blessure au genou, il me semblait être le choix évident.
Et jusqu’à maintenant, il ne me fait pas mentir.
Clairement, les Braves ne seraient pas là où ils le sont actuellement sans leur voltigeur vedette, qui est un joueur en mission cette année. Ils sont contents de l’avoir, on s’entend.
Or, il existe bien des univers dans lesquels Acuña Jr. n’est pas un membre des Braves. En fait, selon l’ancien lanceur Kelvim Escobar, il y a plusieurs clubs qui ont, pour diverses raisons, levé le nez sur le jeune voltigeur alors qu’il était joueur autonome au Venezuela.
Du lot, la principale formation est nulle autre que les Rockies du Colorado, qui l’avaient entre leurs mains et qui ont décidé de ne pas le signer à la toute dernière seconde.
Évidemment, difficile de les blâmer totalement parce qu’on ne savait pas que le jeune homme allait devenir un aussi bon joueur (il n’était vraiment pas connu à l’époque), mais ils doivent vraiment le regretter considérant qu’il était prêt à signer.
Or, les Rockies sont loin d’être les seuls : les Nationals (qui le trouvaient trop cher, même s’il n’a signé que pour une bouchée de pain), les Royals (qui l’ont essayé à l’arrêt-court, sans succès) et les Rangers (qui trouvaient son élan trop long et trop lent) ont également levé le nez sur lui.
L’élan trop long et trop lent me fait particulièrement rire, considérant qu’il a potentiellement l’élan le plus rapide des Majeures.
Au final, ce ne sont pas les Braves qui vont s’en plaindre. Par contre, ça demeure intriguant d’imaginer un scénario dans lequel Acuña Jr., qui frappe des circuits à plus de 440 pieds de façon régulière, joue le gros de ses matchs au Coors Field.
Ça a de quoi faire saliver, quand même.
