Phillippe Aumont n’a pas lancé depuis quatre ans, mais il est fort possible qu’il doive affronter Mike Trout lors de la Classique mondiale de baseball, qui se mettra en branle au cours des prochains jours.
S’étant réorienté vers une carrière plus productive au sens premier du terme, Aumont est maintenant fermier, mais il enfilera sa casquette de l’équipe canadienne afin de permettre à son pays de faire bonne figure au sein d’un groupe qui compte la puissante formation américaine.
Un mandat de taille pour ses coéquipiers et lui, mais le fait de jouer pour le Canada est la seule raison qui pousse le géant à sortir de sa retraite sportive. Aumont l’avoue, représenter son pays sur un terrain de baseball a toujours été sa plus grande fierté.
Se confiant à Jean-François Plante du journal Le Droit, Phillippe Aumont avoue qu’il n’a absolument rien à perdre à rechausser les crampons après une si longue absence. Pour lui, la situation l’avantage même car les joueurs professionnels doivent prouver leurs gros salaires dans le cadre d’un tournoi comme celui-là, tandis qu’un athlète qui est passé à autre chose ne vit pas la même pression.
Comme il le dit, si ça va mal, c’est normal et si ça se passe bien, ce sera génial.
L’ancien choix de première ronde des Mariners de Seattle en 2007 a œuvré dans les Majeures pour une seule formation, soit les Phillies de Philadelphie. En 2020, il a tenté sa chance au camp d’entraînement des Blue Jays de Toronto avant que la pandémie ne vienne briser son rêve de remonter sur la butte.
La situation de l’équipe canadienne est bien différente que celle des États-Unis car elle doit avoir recours à des joueurs tel Aumont afin de leur permettre de mettre sur pied un alignement complet.
Pas facile pour lui de devoir quitter sa famille et ses animaux pour affronter les meilleurs frappeurs de la planète pour une période d’une dizaine de jours, mais le jeu en vaut la chandelle et il ajoutera cette participation à sa nombreuse collection de souvenirs internationaux.
Phillippe Aumont est catégorique : tant que son corps le lui permettra, il répondra présent à l’appel de Baseball Canada. C’est une bonne nouvelle considérant que sa présence sera encore et toujours intimidante.
Aumont et d’autres ont tout mon respect car il faut avoir du courage pour chambarder son quotidien et devoir se surpasser face à des joueurs qui travaillent quotidiennement à devenir meilleurs. Cette force de caractère, jumelée à une fierté renouvelée, ajoute à la dangerosité d’une équipe comme le Canada face aux favoris de leur groupe.
Les Américains ne devront pas prendre les Canadiens à la légère car ils pourraient être surpris.
Après tout, Phillippe en a vu d’autres, lui qui affronte un gros verrat de 500 livres à chaque jour dans un enclos en Outaouais. Mike Trout et ses coéquipiers n’ont qu’à bien se tenir!
