Marché de l’autonomie : Aaron Judge doit apprendre du parcours d’Albert Pujols

Actualité

Maxime Trudeau

Publié le 26 septembre 2022 à 18h00

Nous en sommes au dernier droit de cette magnifique saison 2022 dans le baseball majeur, alors que commence aujourd’hui la dernière semaine complète d’activité de ce marathon de 162 matchs. En cette fin de campagne, deux sujets ont retenu l’attention de tous ceux qui suivent l’actualité de la MLB de près ou de loin. Deux noms, dis-je : Albert Pujols et Aaron Judge.

En ce sens, le toujours excellent Ken Rosenthal de The Athletic y est allé d’un des meilleurs textes sportifs que j’ai eu l’occasion de lire depuis longtemps. Il nous a rappelé à quel point la situation contractuelle de Judge et de Pujols (en 2011) est similaire et que le premier devrait s’inspirer de l’autre, quand viendra le temps de prendre l’une des plus importantes décisions de sa vie.

Après tout, Pujols a regretté d’avoir quitté Saint-Louis.

Et si Pujols était resté à St-Louis?

On ne saura jamais ce qu’aurait été la carrière de l’homme aux 700 coups de circuit s’il n’avait pas signé cette lucrative entente de 10 ans et 240 millions $ avec Anaheim. On peut philosopher et se dire que c’était probablement la meilleure chose pour les deux clans que de rompre leurs vœux, à l’époque. Cependant, la réconciliation entre le numéro 5 et le club qui l’a vu grandir témoigne de tout ce qui a été perdu durant cette décennie. Non seulement pour le joueur, la formation, mais aussi les fans, sans qui ce sport ne serait pas aussi magique.

C’est en s’inspirant de cette situation qu’Aaron Judge devra réfléchir à son avenir en tant qu’humain et athlète pour son prochain contrat. C’est porteur pour un sportif professionnel que de jouer pour l’équipe qui t’a repêché et fait confiance en premier. L’équipe avec laquelle tu as grandi dans le système, joué ton premier match en carrière et côtoyé des collègues de travail à travers vents et marées depuis tant d’années.

Surtout, pour Judge, ce n’est pas rien lorsque tout cela se fait en arborant l’uniforme mythique des Yankees de New York et que les records que tu bats sont ceux de Babe Ruth et Roger Maris. Je ne veux rien enlever aux DBacks, aux Brewers ou encore aux Rays, mais les Yankees demeurent les Yankees.

Parlant des Yankees, ceux-ci aussi devront s’en rappeler en lui faisant une offre. Judge est le poster boy de la formation. Il fait vendre des billets et des chandails et il établit son nom dans la riche histoire du club aux côtés des autres grands. C’est un bon garçon, apprécié des fans, en plus d’être un excellent leader. Probablement le meilleur depuis le départ de Derek Jeter…

Pour citer Rosenthal : Certaines équipes oublient l’importance de resigner un joueur développé par l’organisation. Parfois, les joueurs tendent à oublier la valeur de rester avec son club original.

Il y a une prestance, autant pour le joueur que l’équipe, à regarder la photo avec la casquette et le chandail de l’équipe du joueur lors de la journée du repêchage!

Une pensée pour Freddie Freeman

La situation ne vous fait-elle pas penser un peu à celle de Freddie Freeman l’an dernier? Entre vous et moi, pensez-vous qu’il appuierait un tel texte? Je ne sais pas si Freeman lâchera un coup de fil au 99 des Yanks, mais si j’étais Judge, je m’arrangerais pour sonder l’opinion du nouveau membre des Dodgers. Pas vous?

10e manche
  • En ce jour, Roger Maris égalait le record de circuits de Babe Ruth. Aaron Judge va-t-il, à son tour, égaler la marque de Maris?
  • Frankie Montas prend du mieux.
  • Julio Rodriguez de retour lundi prochain?
  • Un beau talent.
  • Michael Chavis libéré par les Pirates.
Tags:

Aaron Judge, Albert Pujols, Yankees de New York

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