À chaque année, les camps d’entraînement dans la MLB sont composés de trois types de joueurs : ceux dont la place dans la MLB est assurée, ceux qui sont assurés de retourner dans les ligues mineures et ceux qui doivent démontrer leur talent pour s’assurer quoi que ce soit.
Et dans ce dernier groupe, on retrouve souvent des vétérans qui tentent de profiter de leur dernière chance avant de devoir accrocher leurs crampons.
2022 ne fait pas exception à la règle, et du côté de Toronto, il y en a un qui retient beaucoup d’attention depuis le début du camp : Greg Bird.
L’ancien espoir des Yankees, désormais âgé de 29 ans, n’a jamais réussi à percer dans le show. Or, depuis le début du printemps, il a une chance de le faire à Toronto et il en tire profit, lui qui a un OPS de 1.200 à l’heure actuelle.
C’est un petit échantillon (23 apparitions au bâton), mais considérant le besoin de frappeurs gauchers à Toronto, il est loin d’être irréaliste de penser que Bird pourrait entamer la saison à Toronto, comme le souligne Keegan Matheson.
Pour le moment, Bird joue de la bonne balle, et même s’il n’est pas Vladdy, il pourrait être une belle option en sortie de banc. Ajoutez à ça qu’il pourrait prendre des répétitions en sortie de banc et qu’il pourrait donner des journées de congé à Guerrero Jr. et l’idée de le garder devient soudainement très intéressante.
Parce que oui, derrière Vladdy, les Jays n’ont pas beaucoup de ressources au premier coussin. Ainsi, ajouter un gars dont c’est la position naturelle permettrait d’éviter de devoir renvoyer Lourdes Gurriel Jr. au premier but, par exemple.
Est-ce que Bird sera du voyage des Jays dans le Bronx dans une dizaine de jours pour la première série de la saison régulière entre les deux équipes? On verra bien.
Or, dans le Bronx, il y a un autre joueur qui revient de nulle part et qui pourrait lui aussi être au Yankee Stadium le 11 avril prochain lorsque les Jays seront en ville : Marwin Gonzalez.
Après une année 2021 tout simplement désastreuse durant laquelle il a passé du temps à Boston et à Houston, le joueur d’utilité renaît durant le présent printemps, lui qui a un OPS de 1.947 (dans un très petit échantillon de 12 apparitions au bâton, toutefois).
Mais la vraie valeur de Gonzalez, c’est au niveau de sa polyvalence sur le terrain. Il est capable de jouer un peu partout, et avoir un tel couteau suisse sur le banc est un très beau luxe, surtout s’il peut contribuer ne serait-ce que légèrement au bâton.
Parce que oui, même si les Yankees ont acquis Josh Donaldson et Isiah Kiner-Falefa, les départs de Gio Urshela, Tyler Wade et Andrew Velazquez ont affecté la profondeur de l’équipe à l’avant-champ. Oui, D.J. LeMahieu devrait être utilisé un peu partout pour compenser, mais si Gonzalez pouvait lui aussi contribuer, ce ne serait pas de trop.
D’autant plus que Gonzalez se signale dans le champ depuis le début du camp printanier.
Encore là, bien des choses ont le temps de changer d’ici le début de la saison. Mais malgré tout, Bird et Gonzalez sont présentement en train de se mettre en valeur et ils pourraient forcer la main de leur organisation respective.
Il faudra tempérer les attentes (Bird n’a pas joué depuis 2019 et la dernière bonne saison de Gonzalez remonte à 2019), mais un changement de décor pourrait les aider à contribuer dans des rôles modérés.
