Gerrit Cole joue avec les nerfs de ses partisans

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Sébastien Tabary

Publié le 20 avril 2022 à 12h00

Gerrit Cole

11.1 manches lancées, neufs coups sûrs accordés, huit points mérités concédés, trois circuits, sept buts sur balles, 12 strikeouts, AUCUNE victoire et 6.35 de MPM en trois départs. Voici la production actuelle d’un mec qui coûte 324 millions de $ aux Yankees. À 36 millions $ l’année et un million de dollars du départ, l’improductivité commence à coûter cher.

Car ces chiffres disgracieux sont ceux de Gerrit Cole, le supposé as lanceur des Yankees de New York. Le mec qui, après une très bonne saison à Pittsburgh et deux autres pas pire à Houston (mieux entouré, j’ai envie de dire), est comme par magie devenu l’un des lanceurs les mieux payés de la planète. Les Yankees ne retiennent pas de leurs erreurs. Cole est un bon lanceur, mais n’est pas un game changer et surtout, ne vaut pas tout cet argent.

En coup de vent à Détroit

Dans un match qui s’annonçait facile pour les Yankees (le partant des Tigers est sorti après une seule manche, 42 lancers et deux points encaissés), Gerrit Cole a trouvé le moyen de faire presque aussi pire en durant moins de deux manches. Les cinq buts sur balles concédés n’ont pas aidé sa cause.

C’est la première fois en carrière qu’il quitte le monticule aussi prématurément. Les Yankees remporteront le match, mais clairement, cette victoire a été obtenue sans l’aide du power righty. Je ne suis pas partisan des Yankees, mais le constat est alarmant : Gerrit Cole ne fait plus peur.

Vous vous doutez bien que de leur côté, les Yankees haters s’en sont donné à cœur joie sur les réseaux sociaux et se réjouissent du début de saison du lanceur des Yankees.

Voici le meilleur tweet de la soirée selon moi. Petite précision, Joey Gallo a fini sa soirée au bâton 0 en 4 avec quatre strikeouts.

https://twitter.com/itsmrevandaniel/status/1516607755989176327?s=20&t=rGOKfFVChElTu7mXedbsWg

Quelle solution?

Faut-il être patient? Le même refrain résonne chaque année. Arrêtons de leur trouver des excuses. Les joueurs à 30 millions $ et plus doivent livrer la marchandise et pas à partir du mois de juillet. Soyons objectifs, réalistes et ambitieux, surtout.

À force d’espérer et d’attendre, les exigences deviennent de plus en plus poussées. Les fans des Yankees ont le droit d’être exigeants et d’attendre d’un mec qui leur coûte 36 millions de $ par année autre chose que la bouillie baseballistique proposée hier par leur lanceur, et même proposée par celui-ci depuis le début de l’année.

À sa décharge, Cole avait bien fait contre les Blue Jays, mais il était tombé sur un Vladimir Guerrero Jr. des grands soirs contre qui il ne pouvait pas rivaliser.

Cole lancera sûrement de bons matchs pour les Yankees cette saison, redonnera espoir à une nation entière et on parlera de lui encore et toujours comme un potentiel Cy Young en fin d’année, mais il me semble qu’un vrai leader, un vrai champion, doit montrer autre chose.

J’ai une solution pour la direction des Yankees : pourquoi ne pas payer Cole à chaque fin de mois au prorata de ses performances. À un million de $ le start, le but sur balle commence à coûter cher, non? Tu as bien joué, tu toucheras l’intégralité de ton salaire, si tu te plantes, tu seras pénalisé. Je sais que je rêve totalement, mais je reste persuadé que ça en motiverait plus d’un à faire le petit effort supplémentaire qui peut faire la différence.

En attendant, Gerrit Cole joue avec la patience et les nerfs de ses partisans.

Tags:

Gerrit Cole, Tigers de Detroit, Yankees de New York

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