Ce matin, le DG des Blue Jays, Ross Atkins, a parlé aux médias en marge de la fin de saison de son club. Et comme vous pouvez l’imaginer, il était attendu de pied ferme.
Pourquoi? Parce que le club a encore déçu en séries. Le but n’était pas d’être hors du top-8 final quand vient le temps de parler des séries, on s’entend.
Comme on le sait, le cœur actuel de la formation n’a toujours pas gagné de match en séries. Cela a fait énormément jaser à Toronto et partout au Canada.
Mais rien n’a fait jaser autant que la décision du gérant John Schneider de retirer Jose Berrios du match #2 alors qu’il était en plein contrôle.
Évidemment, vous comprendrez que la question « quessé qui s’est passé, mon beau Ross? » a été posée au DG. Elle a évidemment été posée avec de meilleurs mots que ceux que j’ai choisi.
Et la réponse du DG?
John Schneider a pris la décision. (…) Je l’ai appris en même temps que les fans.
– Ross Atkins
Selon ce que le DG a rapporté, ces décisions-là ne sont pas prises par les patrons en haut, mais bien par les entraîneurs.
Et en tant que gérant, Schneider dirige les meetings et il prend les décisions durant le match en fonction de ce qu’il voit.
J’ai sincèrement de la misère à croire que c’est vraiment Schneider qui a pris la décision de retirer son lanceur, alors qu’il était en plein contrôle. Et je ne dis pas ça pour défendre le gérant.
Et ce n’est pas parce que le DG le dit que c’est vrai pour autant. Après tout, il l’a dit lui-même : les derniers jours n’ont pas été évidents pour lui et c’est un moment difficile dans sa carrière.
Après avoir obtenu Daulton Varsho contre Lourdes Gurriel Jr. et avoir laissé partir Teoscar Hernandez, sa fin de saison ne peut pas être de dire qu’il a décidé de retirer Berrios.
Il perdrait sa job de DG, on s’entend.
Donc à la place, il dit que c’est un moment difficile pour son équipe et pour lui. Il dit aussi que son club a manqué d’attaque et que c’est un problème.
C’est donc John Schneider qui est lancé sous l’autobus… à tort ou à raison.
Atkins a affirmé comprendre les fans et il dit que ce n’est pas la pression d’en haut qui a forcé le gérant à prendre une telle décision.
Atkins semblait sentir la soupe chaude et clairement, on sent que le sommet de la pyramide est un brin dysfonctionnel. Je dis un brin pour rester poli.
Mais après, Atkins a défendu son gérant et sa décision, qualifiée de courageuse.
Aux yeux du DG, qui était seul sur le podium (le président Mark Shapiro va parler un peu plus tard cette semaine), le club n’a donné que deux points dans le match, ce qui n’est pas vilain.
Il a raison sur papier, mais il saute l’étape de pourquoi les deux points ont été donnés.
Indice : amener un partant qui n’a pas lancé en relève de l’année avec un gars sur les buts, c’est non. Et là, Yusei Kikuchi ET Jose Berrios, qui ont connu une saison 2022 difficile, termine 2023 du mauvais pied.
La décision « courageuse » de Schneider ne le met donc pas en danger. Pourquoi?
Parce que Ross Atkins a confirmé, après tout ça, que son gérant allait être de retour en 2024 pour diriger les Blue Jays à nouveau.
Rappelons qu’il y a quelques jours, soit avant le début des séries, Atkins a dit que son gérant était très bon et qu’il avait le potentiel d’être l’un des meilleurs de la ligue.
Ça a bien vieilli, comme commentaire, n’est-ce pas…
Deux grosses erreurs plus tard en séries (avec Kevin Gausman en 2022 contre Seattle), qu’en est-il? Les Jays sont au même point de départ.
Est-ce que le club peut progresser dans de telles conditions? Est-ce que les joueurs vont accepter de rester sous les ordres de Schneider?
On verra.
Je sais que le DG vient de dire que le gérant va rester, mais je ne serais pas étonné de voir John Schneider être remplacé malgré tout. #BaiserDeLaMort
- Alek Manoah n’a pas demandé une transaction et il est motivé pour 2024. Il va se battre pour un poste dans la rotation.
- Vladimir Guerrero Jr. va passer l’hiver en Floride.
- Hyun-Jin Ryu, Kevin Kiermaier, Matt Chapman et Brandon Belt pourraient tous revenir.
