Charlie Montoyo veut prendre une approche positive avec ses joueurs

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Daniel Birru

Publié le 13 juin 2022 à 14h00

S’il y a une leçon qu’a appris le gérant des Blue Jays Charlie Montoyo dans sa carrière d’entraîneur dans le baseball professionnel, c’est de toujours essayer de tirer le positif dans le négatif, dans les situations dont il fait face au quotidien. Son expérience de vie le lui a bien appris, en tant que père de famille, et c’est une valeur qu’il essaye du mieux qu’il peut de refléter dans sa vie de tous les jours.

C’est avec grand enthousiasme qu’il a ouvert les portes au journaliste Raphaël Guillemette de Radio-Canada, pour prendre le temps de s’ouvrir sur le gérant en tant qu’humain. Il mentionne qu’il aime bien les points de presse d’après-match, mais que cette manière de faire lui donne l’opportunité de faire part au public de qui il est en tant que personne, et par quel moyen il s’est rendu jusqu’aux Majeures.

Plusieurs (pas tous, mais quand même plusieurs) jeunes joueurs de baseball natifs de Porto Rico ont la chance de goûter aux Majeures en tant que joueurs. C’est d’ailleurs la porte d’entrée qui a permis à Montoyo de lancer sa carrière en Amérique du Nord, lui qui a pris part à quatre matchs avec les Expos de Montréal en 1993. Mais en tant que gérant? Pour le jeune homme qu’était Montoyo dans son village natif de Florida, les chances d’accéder à cette majestueuse position étaient assez nulles.

Ce n’est que lorsqu’il s’est mis à gravir les échelons qu’il a réalisé que c’était réellement possible. Après avoir été gérant chez les Devil Rays de Princeton dans la Ligue des Appalaches au niveau recrue, en 1997, il s’est mis à monter l’échelle, lentement, mais sûrement, au sein de l’organisation des Rays de Tampa Bay.

Après être passé chez les Bulls de Durham, le club-école le plus élevé dans l’organisation, il a fini par être entraîneur de banc des Rays en 2015, position qu’il a tenue jusqu’à son départ de l’équipe pour rejoindre les Blue Jays, à l’automne 2018. L’objectif ultime, pour lui.

« Je ne sais pas combien de temps je serai [dans la MLB], mais je dirai toujours d’où je viens », affirme le pilote des Jays, à Radio-Canada. « Je suis de Porto Rico. De Florida, à Porto Rico. Et il n’y en a pas beaucoup comme moi qui sont gérants dans les Majeures. En fait, nous ne sommes que trois Latino-Américains et nous sommes tous Portoricains : Alex Cora, [chez les Red Sox], Dave Martinez [chez les Nationals] et moi-même », dit-il.

Du positif dans le négatif

S’il est aujourd’hui capable de toujours voir le verre à moitié plein, dans sa vie professionnelle, c’est en grande partie grâce à son fils Alex, qui a aujourd’hui 14 ans, et qui a donné une grande crainte à ses parents, à sa naissance. Né en 2007 avec une malformation cardiaque, il a passé de longs moments à l’hôpital.

Alex se porte maintenant bien, tout comme ses parents. Charlie mentionne que cette expérience, où il a réellement craint le pire, a fait de lui un bien meilleur gérant, principalement au niveau des interactions qu’il a avec ses joueurs, sur le terrain. C’est ce qui lui a permis d’avancer et de grimper l’échelle professionnelle. Une expérience qui, dit-il, l’a rendu bien plus calme, et qui lui a permis de grandir et d’acquérir de la maturité en tant que gérant.

Il m’arrive encore d’être frustré après un match, puis je me dis : « Allez, on recommence. C’est reparti. » Parce qu’au bout du compte personne ne va mourir. Nous irons tous bien, vous voyez?

– Charlie Montoyo

Charlie Montoyo manifeste tout cet enthousiasme à travers la manière dont il décore son bureau. Il possède des instruments typiques de Porto Rico à la vue de quiconque y rentre, et ses joueurs (comme Alek Manoah, par exemple) le connaissent comme étant un grand amateur de musique latino-américaine.

Une recette qui se traduit sur le terrain par des victoires? Possiblement, compte tenu du fait que l’équipe a pris du mieux depuis le début juin, après un difficile mois de mai, avec 13 gains à leurs 17 derniers matchs. Cela leur donne une fiche de 35 victoires, 24 défaites, à l’issue des matchs du 12 juin, bon pour le deuxième rang dans l’Est de l’Américaine.

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Blue Jays de Toronto, Charlie Montoyo

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