Neuf victoires, zéro défaite : tel est le bilan des Rays de Tampa Bay depuis le début de la saison. Une fiche impressionnante et qui fait vraiment plaisir à voir.
Pourtant, de nombreuses mauvaises langues s’amusent à préciser que le menu auquel les Rays ont eu affaire était des plus allégés. Il est vrai que les Tigers, les Nationals et les A’s ne figurent pas parmi les équipes les plus redoutables de la ligue, mais en ce début de saison, alors que les corps et les yeux s’ajustent, que les bras ne sont pas encore totalement à point et que les effectifs sont toujours en construction , les Rays ont bel et bien emmagasinés neuf victoires en neuf matchs. Tout ça pourrait faire la différence au moment de faire les comptes à la fin de la saison.
Neuf victoires, point!
Il n’y a pas à chipoter. Les Rays ont remporté neuf vrais matchs de baseball, il n’y a pas eu de cadeau fait par leurs adversaires. Dans la plus pure tradition « Rays », les frappeurs ont tous frappés et les lanceurs ont brillé (trois blanchissages).
L’équipe mène la ligue avec 24 circuits, 74 points produits, un différentiel de points de +54 et s’amuse dans de nombreuses catégories statistiques du côté des lanceurs (ERA, ER, WHIP et .AVG adverse).
Wander Franco est au feu et au charbon, Randy Arozarena joue comme le vrai leader d’équipe qu’il doit être. Harold Ramirez, Yandy Diaz et Isaac Paredes, pour ne citer qu’eux, offrent sans prétention un jeu et une mentalité qui correspondent aux attentes de leur chef d’orchestre Kevin Cash. Il n’en faut pas plus.
Pourquoi remettre en question ce bilan et ne pas le faire pour d’autres équipes? Je pense ici aux Blue Jays, vainqueurs dans la douleur des Angels dimanche dernier en manche supplémentaire. Une victoire obtenue face à une équipe tout aussi croche et à l’enclos aussi fantomatique que celui des Tigers ou les A’s, mais en accordant 11 points alors que Tampa blanchissait pour une deuxième fois de suite son adversaire.
Une victoire belle sur le papier, mais qui masque de nombreuses lacunes chez les Torontois.
Des partants pas fiables (hormis Kevin Gausman) et des releveurs qui le sont encore moins. Ça ne passera pas à chaque fois, surtout qu’en face, il y aura aussi des bullpens plus coriaces à affronter.
Alors si une victoire est une victoire, ne boudons pas notre plaisir face à la fiche de Tampa!
Premier test : Boston
Ce lundi et pour les quatre prochains jours, ce sont les Red Sox de Boston et leur fiche de 5-3 qui se pointent au Trop pour se frotter aux Rays. Les deux équipes se connaissent bien et il n’est jamais simple d’affronter les Red Sox qui vont plutôt bien en ce début de saison.
Rafael Devers et Adam Duvall (son état de santé est à surveiller) sont en feu, tout comme Alex Verdugo. Même si ce n’est pas le Boston des années précédentes, il s’agit là d’un bon test pour les Rays et une occasion en or pour prouver à leurs détracteurs qu’ils peuvent gagner aussi contre des équipes mieux loties que celles des neuf joutes précédentes.
Les Rays ne finiront pas la saison avec une fiche de 162-0. Des défaites, il y en aura, peut-être même des longues séries, mais je reste persuadé que cette équipe est une des mieux armées, avec les Astros et les Yankees, pour faire parler d’elle tout au long de l’exigeante saison et au moment de faire les comptes à la fin du mois de septembre.
