Portrait 2022 : Rays de Tampa Bay

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Pascal Harvey

Publié le 23 mars 2022 à 8h30

Portrait 2022

Maintenant que l’arrêt de travail est derrière nous et que les équipes ont eu le temps de s’améliorer en vue de la saison 2022, il est temps de préparer la prochaine saison du baseball majeur en analysant les forces et les faiblesses des différentes formations.

Au menu aujourd’hui : les Rays de Tampa Bay.

En 2021, le doué gérant des Rays, Kevin Cash, a une fois de plus démontré qu’il est dans une classe à part en remportant le titre du meilleur de sa profession dans l’Américaine et à juste titre.

Cash a mené sa troupe à une première campagne de 100 victoires au cours des 24 ans d’histoire de la concession, remportant ainsi le titre dans l’Est avant de s’incliner en série de division, en quatre parties face aux Red Sox de Boston.

En remportant un deuxième titre de division en autant d’années, les partisans de l’équipe ont dorénavant des attentes élevées quand vient le temps de juger les performances de leurs favoris en prévision de la saison 2022.

Cependant, il ne faut pas se leurrer en pensant que Cash sortira constamment des lapins de son chapeau à chaque fois que l’occasion se présentera. Il est excellent, car il ne possède pas les mêmes outils que ses confrères Montoyo, Boone ou encore Cora, mais de là à dire que tout lui sourira constamment, c’est un peu se bercer d’illusions.

Le fait d’avoir récolté 100 victoires après avoir perdu deux lanceurs dominants en Charlie Morton et Blake Snell relève d’une certaine forme de magie. La saison 2021 aura permis aussi à deux jeunes de se mettre en évidence : Wander Franco et Randy Arozarena représentent l’avenir de la concession et pour plusieurs années à venir.

L’entre-saison, et plus particulièrement les derniers moments du lockout, aura vu le rêve d’une garde partagée des Rays avec la ville de Montréal se briser en mille morceaux au grand désespoir des amateurs de baseball de la métropole et de la province au grand complet.

Ajouts et départs

En comparaison avec leurs rivaux de division, les Blue Jays de Toronto, la direction des Rays a été bien silencieuse sur le marché des transactions et celui des joueurs autonomes. Reconnue pour ne pas semer à tout vent, l’équipe est restée fidèle à ses principes et se fiera sur son réseau de filiales afin de demeurer très compétitive au sein d’une division considérée comme l’une des plus relevées du baseball majeur.

Au chapitre des nouveautés, les départs se sont faits plus nombreux que les arrivées. Seuls les lanceurs Corey Kluber et Brooks Raley se sont ajoutés à l’alignement de Kevin Cash en prévision de la prochaine saison, tandis que le gérant a perdu les services de plusieurs artilleurs, dont Michael Wacha, Chris Archer, Tommy Hunter, Colin McHugh, Cody Reed et Adam Conley.

Le départ le plus remarqué est celui du frappeur de choix, Nelson Cruz, qui avait terminé la saison à Tampa Bay en provenance du Minnesota.

Les Rays n’ont donc pas fait de vague, fidèles à leurs habitudes, et c’est de l’interne que viendront les solutions entre les mains expertes du meilleur gérant de l’Américaine.

Forces et faiblesses

La force incontestée des Rays de Tampa Bay, mise à part la qualité de leur gérant, réside en leur capacité de présenter, année après année, un personnel de lanceurs exceptionnel.

Les releveurs évoluant sous la gouverne de Kevin Cash et la façon dont ce dernier les utilise rehaussent de façon significative le calibre de jeu de cette formation. Les Andrew Kittredge, Ryan Yarbrough, Pete Fairbanks, J.P. Feyereisen et JT Chargois sont dominants en tant que groupe et permettent aux Rays de batailler à chaque partie.

Pour leur part, les lanceurs partants ont comme mission de se rendre le plus loin possible dans le match en sachant très bien que Kevin Cash a comme philosophie d’utiliser ses intimidants releveurs aussitôt qu’il en a la chance.

Avec les blessures à Tyler Glasnow et au jeune Shane Baz, la pression retombera à court terme sur les épaules de Shane McClanahan, du nouveau venu Corey Kluber, de Drew Rasmussen et fort possiblement du prometteur Luis Patiño, obtenu dans la transaction envoyant Blake Snell à San Diego.

Le talon d’Achille des Rays demeure leur faible capacité à générer de la puissance. Est-ce que la saison de 39 longues balles de Brandon Lowe est un mirage? À part Randy Arozarena, Austin Meadows et peut-être Wander Franco, il n’y pas de candidat pour sortir la balle du terrain régulièrement, surtout que le Tropicana Field n’est pas nécessairement un paradis pour les frappeurs.

À quoi s’attendre en 2022?

Il serait surprenant que Tampa Bay récidive avec une saison de 100 victoires en 2022, pas plus qu’avec un troisième titre de division consécutif.

Cependant, ne comptez pas les Rays pour battus, car ils représentent une équipe pleine de ressources qui vendra chèrement sa peau match après match et qui, logiquement, devrait batailler avec les Blue Jays, les Red Sox ou les Yankees pour une place en séries.

Dommage que le jeune partant Shane Baz ne pourra se faire valoir dès les premiers jours du camp 2022 en raison d’une opération qui a permis de lui extraire des fragments d’os de son épaule droite. Souhaitons qu’il reviendra suffisamment en forme pour gagner en confiance et éventuellement prendre les commandes de la rotation des Rays, car en compagnie du jeune Wander Franco, à qui l’équipe a consenti un contrat record, il représente le futur de la concession.

Les Rays, encore une fois très bien gérés, batailleront pour une place en séries en 2022. Une deuxième ou une troisième position dans l’Est est envisageable.

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