Depuis que Matt Chapman est à Toronto, le joueur de troisième coussin est bel et bien en mesure de voir la différence entre les A’s et les Blue Jays.
Sur le terrain, à ses yeux, c’est assez similaire. Oui, il joue pour un bon club au Canada, mais en Californie, il a fait partie de plusieurs bonnes éditions aussi.
C’est cependant au deuxième étage qu’il voit les différences.
Appelé à commenter le dossier des A’s, qui vont possiblement déménager à Vegas dans les prochaines années, Chapman s’est ouvert sur son temps là-bas.
Ce qu’il faut noter, dès le départ, c’est que Matt Chapman (qui a 30 ans aujourd’hui) trouve que toute la situation est désolante pour les vrais partisans de sport à Oakland, qui perdent leurs clubs un à un.
D’ailleurs : comment vont-ils réagir ce soir, soit au premier match à domicile depuis l’annonce du club?
Mais bon. Chapman ne semble pas avoir de bons souvenirs des patrons là-bas, qui n’étaient pas engagés, à ses yeux, à gagner.
Ça semble l’avoir désabusé un peu, quand on l’écoute parler.
Je ne vais pas retenir mon souffle parce que je l’ai déjà entendu [en parlant des rumeurs avec Vegas] avant. Ils l’ont fait chaque année où j’étais là.
– Matt Chapman
Si le club déménage véritablement à Vegas, Chapman sera content pour ses amis qui jouent pour le club, eux qui auront finalement de la stabilité.
Il espère aussi que cela voudra dire que les A’s arrêteront de liquider les joueurs quand ils deviendront mieux payés. Parce que ça, c’est un aspect qu’il n’aimait vraiment pas. Le fait de voir la direction constamment mettre la hache dans le groupe était un irritant.
On avait de nombreux bons joueurs à Oakland, mais on savait tous qu’on ne resterait pas à long terme.
– Matt Chapman
Mais plus que ça, c’était un frein pour signer à long terme.
Il est important de se rappeler que les A’s ont offert, avant la saison 2020, un contrat de 150 M$ sur 10 ans à celui qui est un client de Scott Boras.
Il a dit non. Pourquoi?
Pas parce qu’il ne voulait pas jouer à Oakland, mais pour s’assurer un futur qu’il pourrait contrôler au lieu de se faire contrôler.
Je ne voulais pas prendre un rabais pour jouer à Oakland et ils n’allaient pas me payer à ma juste valeur.
Mais encore plus important : je ne pense pas qu’ils auraient signé Marcus Semien ou Matt Olson ou les gars qui étaient là. Je ne voulais pas être le seul à rester.
– Matt Chapman
En plus, Chapman ne sait pas s’il aurait été échangé ou s’il aurait reçu une clause de non-échange. Il sentait donc qu’il n’avait pas le contrôle et que les A’s auraient profité de lui.
Il a donc choisi de prendre le pari de voir si le marché de l’autonomie allait lui être favorable. Et de la façon dont il joue, ses chances sont bonnes.
Depuis quatre ans, il a touché à 32 M$. Il doit donc gagner au moins 118 M$ sur six ans, soit moins de 20 M$ par saison, pour rentrer dans son argent comparé à l’offre des A’s.
Il devrait y arriver facilement… que ce soit à Toronto ou ailleurs.
En ce moment, Chapman est impressionné par ce qu’il voit à Toronto. Après tout, il joue au sein d’une bonne équipe, mais il y a plus que ça.
La direction est derrière les joueurs.
D’un point de vue des proprios, tu regardes le stade et les installations qu’on a (la salle d’entraînement, les cages des frappeurs) et l’argent investi sur le terrain.
C’est un bon sentiment de voir que les patrons ont le même but que les joueurs et qu’il y a du support. Ce n’était pas le cas à Oakland.
– Matt Chapman
Rappelons que les Blue Jays ont mis beaucoup d’argent sur les installations à Dunedin et à Toronto, ce qui place les joueurs dans une bonne position.
Est-ce que cela sera suffisant pour convaincre l’Américain de rester à long terme?
- Quelles sont les bonnes recrues en avril?
- L’ancien des Blue Jays doit en donner plus en Arizona.
- Très dommage.
- Juan Soto doit reprendre son ancienne position au bâton.
- Justin Verlander est prêt à revenir dans les Majeures.
