Un peu plus tôt aujourd’hui, les Blue Jays ont finalement bougé pour la première fois de la saison morte en signant Kevin Kiermaier pour un an.
Il gagnera 10.5 M$.
Il y a deux façons de voir les choses. La première, c’est de se satisfaire de voir qu’un vétéran de sa trempe ait envie de revenir en ville en marge du Boxing Day.
Il excelle défensivement, il est un bon meneur d’hommes et il veut gagner. Son retour doit être bien accueilli de ce point de vue-là.
Sans compter le fait que d’avoir Daulton Varsho dans la gauche et George Springer dans la droite rend le champ défensivement très dangereux. Ça compte, ça.
Mais il y a aussi le coût d’opportunité. Après tout, Kiermaier n’est pas venu pour jouer le rôle de quatrième voltigeur : il est là, comme en 2023, pour être un régulier.
Et clairement, son retour bloque des portes.
Parce que l’Américain était là en 2023 et qu’il a connu une saison au-delà des attentes, il n’améliore pas les Jays en 2024. Le frappeur gaucher ne comble pas le besoin d’attaque non plus.
C’est pour ça qu’on peut être mitigé par rapport à sa signature.
Et évidemment, quand on parle de coût d’opportunité, le premier nom qui nous vient en tête est celui de Cody Bellinger, l’excellent agent libre.
Est-ce que les Blue Jays, qui ont un champ extérieur complet chez les partants, voudront quand même mettre la main sur Bellinger?
Selon Bob Nightengale, la réponse est oui. Le besoin est plus grand et est pas mal plus évident à Chicago maintenant, mais bon.
N’oubliez pas qu’on se posait la même question pour Juan Soto quand Alex Verdugo est débarqué dans le Bronx… et que les Yankees ont brassé leur salade de fruits.
Comment les Blue Jays pourraient-ils brasser leur alignement pour ouvrir un poste 162 matchs par année à Bellinger, donc?
Évidemment, cela passerait notamment par le poste de frappeur de choix. On peut penser que George Springer et Vladimir Guerrero Jr. joueraient beaucoup, dans un tel scénario, comme DH.
Et Bellinger aussi, dans une certaine mesure.
Cela voudrait dire que les receveurs ne seraient quasiment pas DH. que Bo Bichette le serait rarement. Que Bellinger ou Daulton Varsho joueraient souvent dans les deux coins du champ.
Est-ce que c’est réaliste, avec les congés de Kiermaier, de Varsho, de Guerrero Jr. et de Springer, de penser que Bellinger peut encore cadrer en ville? Ça reste à voir.
Et si Toronto veut Bellinger, Scott Boras devra être convaincu.
Mais l’autre question est la suivante : si les Blue Jays vont chercher un autre joueur que Bellinger pour combler les besoins du club, se seront-ils vraiment améliorés?
Parce que c’est bien beau se dire que le club a maintenant un plus grand besoin pour Matt Chapman que pour Bellinger, mais…
Mais si le club signe Chapman (si ce dernier veut revenir, évidemment) et Kiermaier, comment se sera-t-il amélioré par rapport à 2023, une année où l’attaque n’a pas été au rendez-vous?
C’est une question qui doit se poser.
En ce moment, il reste théoriquement trois places seulement parmi les réguliers. Ça peut changer, mais voici qui devrait commencer l’année en haut :
- Danny Jansen
- Alejandro Kirk
- Vladimir Guerrero Jr.
- Cavan Biggio
- Davis Schneider
- Santiago Espinal
- Bo Bichette
- Daulton Varsho
- Kevin Kiermaier
- George Springer
Le plus gros besoin est au troisième but, mais il faut aussi penser au fait que le deuxième but et le poste de DH peuvent être améliorés. La profondeur au champ aussi, au besoin.
Rhys Hoskins, J.D. Martinez, Teoscar Hernandez, Whit Merrifield, Tim Anderson, Kiké Hernandez, Isiah Kiner-Falefa, Matt Chapman, Justin Turner et Jorge Soler sont tous des noms qui sont crédibles.
Jusqu’à un certain point, évidemment.
Notons aussi que le club pourrait ajouter un partant qui serait soit un lanceur partant/releveur ou un lanceur qui serait partant à Buffalo/Toronto, mais c’est moins pressant. À suivre.
