Justin Verlander : quelle casquette portera-t-il au Temple de la renommée?

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 4 août 2023 à 18h00

Justin Verlander est de retour « à la maison » depuis lundi. Ce sont les grandes lignes qu’on retire de la transaction entre les Mets et les Astros.

Cette décision, qui vient clairement du proprio du club (le DG Dana Brown ne cessait de répéter qu’il ne voulait pas sacrifier ses gros espoirs, qu’il aimait sa rotation et qu’il voulait des releveurs) change tout.

À court terme, les Astros tentent de se construire une rotation qui viendra empêcher les autres équipes de la Ligue américaine de les battre en séries.

Et quand je dis les autres équipes, je parle surtout du Texas.

Mais à long terme, cette transaction-là peut aussi avoir des implications au niveau du Temple de la renommée du baseball, à Cooperstown.

Partons du principe que Verlander, qui a récemment obtenu sa 250e victoire, entrera au Temple. On doit, de plus en plus, se demander avec quelle casquette il deviendra un immortel.

Indice : ce ne sera pas avec celle des Mets.

Avant la transaction d’août 2023, ma réponse a toujours été les Tigers. À mes yeux, il a été trop dominant sur une trop longue période de temps pour ne pas être un membre des Tigers à Cooperstown.

Mais la transaction des derniers jours change la donne. Pourquoi? Parce qu’il lui reste encore potentiellement trois saisons pour améliorer ses stats texanes.

Non, il n’aura pas le même nombre de victoires, de retraits sur des prises ou de manches lancées à Houston qu’à Detroit. On s’entend : ses stats sont folles à Detroit.

Mais l’aspect à considérer, c’est que Verlander a son mot à dire hors des statistiques. Et c’est possible que son coeur soit à Houston plus qu’au Michigan.

On sait qu’il s’entend très bien avec le proprio des Astros, qui a tout fait pour aller le chercher dans les derniers jours. C’est à Houston qu’il a gagné deux de ses trois trophées Cy Young.

C’est à Houston qu’il est devenu un champion du monde. Deux fois.

Mais surtout, c’est à Houston qu’il a relancé sa carrière et qu’il a réussi à devenir un lanceur qui peut dominer sur une longue période de temps.

Avant la transaction de dernière seconde en 2017 (celle qui l’a sorti de Detroit et la première transaction de deux qu’il a approuvé en direction de Houston), sa carrière piquait du nez.

Sans la transaction, il n’aurait pas signé trois autres gros contrats à court terme : deux ans et 66 M$ en 2020, deux ans et 50 M$ en 2022 (avec une option de sortie) et deux ans et 86.6 M$ à New York.

C’est grâce à Detroit qu’il s’est mérité le droit de parler du Temple de la renommée, mais c’est grâce à Houston qu’il a consolidé sa place. Et ce n’est pas fini puisque son deuxième passage commence à peine.

Sans Houston, il n’aurait pas eu la même carrière.

Attention : je ne dis pas que cela va assurément arriver et qu’il portera la casquette des Astros, qui ont triché pour gagner la Série mondiale de 2017.

Peut-être que cinq ans après sa carrière, il aura réalisé l’importance de Detroit dans tout ça. Après tout, ça part de là.

Ce que je dis, c’est que son deuxième passage fait en sorte que le dialogue peut vraiment commencer sur le sujet et que la question est vraiment légitime.

Qu’en dites-vous? Quelle est votre opinion dans un débat sans vraie ou fausse réponse?

Tags:

Astros de Houston, Justin Verlander, Tigers de Detroit

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