Et si Aaron Sanchez devenait un releveur?

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Maxime Lauzier

Publié le 29 mai 2019 à 13h00

Depuis 2017, des problèmes d’ampoules et de doigts empêchent Aaron Sanchez de lancer à son plein potentiel. C’est dommage puisqu’il a démontré en 2016 qu’il était en mesure d’être tout un lanceur quand ses doigts le laissent tranquille.

Mais, à la suite d’un AUTRE départ gâché par ses doigts et à l’approche de la date limite des transactions, les Jays doivent prendre une décision dans son cas. On sait qu’il est déjà magasiné par l’organisation, je vous le rappelle.

Logiquement, comme avec tous les lanceurs partants qui ont de la difficulté, l’équipe a trois choix :

  1. Conserver ses services ;
  2. L’échanger ;
  3. L’envoyer en relève.

Analysons.

Si les Jays le gardent dans leur rotation, il continuera d’être un gros point d’interrogation. Rien ne changera et la relève sera surutilisée pour combler ses trop courtes sorties. C’est comme ça depuis trois ans.

Présentement, je ne crois pas que les Jays pourraient obtenir un juste retour s’ils décident de l’échanger. Il est dans cette espèce de zone où sa valeur marchande ne vaut pas sa réelle contribution s’il est à 100% puisque les équipes ne payeront pas la lune pour un joueur toujours sur les lignes de côté.

Et avec le manque de partants, ce serait mal placé de recevoir des peanuts pour ses services et d’en demander encore plus à une relève qui étouffe. Le jeu n’en vaudrait pas la chandelle.

Et pour l’avoir à 100%, il doit lancer moins longtemps au cours d’un match puisque ses problèmes apparaissent généralement en 4e, 5e ou 6e manche. La preuve? Sa moyenne de points mérités lors des trois premières manches d’un match cette saison est de 2.50 – ce qui est bon. Cependant, lors des manches quatre à six d’un match, là où les blessures font souvent surface, sa moyenne grimpe à 5.87 – ce qui n’est pas bon.

Une solution logique?

En considérant tous ces faits, il est logique de penser que les Jays devraient envisager d’en faire un releveur.

Et vous savez quoi? Ils l’ont déjà fait.

Déjà en 2016, Ross Atkins avait la ferme intention de faire de Sanchez un releveur. Il a toutefois connu une fantastique saison (qui lui avait valu la septième place dans la course au trophée Cy Young), ce qui avait sans doute convaincu les dirigeants de le garder dans la rotation.

https://twitter.com/ShiDavidi/status/760229418950197249

Mais, par la suite, comme vous le savez, les blessures sont arrivées. C’est, selon moi, ce qui pourrait faire en sorte que les Jays doivent considérer à nouveau l’idée d’en faire un releveur.

D’ailleurs, lors des premières années de sa carrière, il était utilisé en relève plus souvent qu’à son tour et il performait très bien.

https://twitter.com/SNstats/status/760229405427982336

Il n’a pas fait de nouvelles apparitions dans l’enclos depuis ce temps-là.

Si les Jays en font un releveur performant, il pourrait même être un candidat à devenir closer dans le futur puisque Ken Giles ne sera pas là pour l’éternité. Comme il performe bien dans de courts moments, ce rôle pourrait être fait pour lui avec un peu d’adaptation.

Du déjà-vu

Laissez-moi vous donner deux exemples.

Éric Gagné a débuté sa carrière comme partant. Il avait toutefois de la difficulté à s’habituer, si bien que son gérant est allé le voir pour lui dire ceci : deux heures aux cinq jours, c’est trop te demander. Peux-tu nous donner 20 minutes par jour?

Et le reste fait partie de l’histoire.

De son côté, John Smoltz a déjà gagné le Cy Young à titre de partant avant de connaître du succès en tant que releveur à la suite d’une blessure. Il a enregistré pas moins de 55 sauvetages à sa deuxième année comme releveur.

Sans comparer les trois hommes, il faut avouer qu’il y a des ressemblances dans les histoires. Cela prouve que les partants peuvent faire de bons releveurs… et parfois même des closers.

Le gars a énormément de talent, il ne faut pas l’oublier. Les Jays doivent juste trouver une solution afin d’optimiser ses sorties.

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