Pas très actifs sur le marché de l’autonomie, les dirigeants des Blue Jays de Toronto devront sortir un lapin de leur chapeau, ou trois, afin de faire taire la grogne qu’alimentent les partisans de l’équipe en prévision d’une saison pas si lointaine et qui, encore une fois cette année, sera remplie de promesses.
Cependant, il sera difficile de remplir quelques promesses que ce soit avec un alignement troué et moins compétitif que celui de l’an passé à pareille date.
Et si les solutions venaient de l’intérieur? Ross Atkins ne mettra certainement pas ses efforts de côté afin d’ajouter un nouveau membre à sa formation, mais la signature de Rhys Hoskins à Milwaukee a fait mal et a brisé les illusions de le voir débarquer à Toronto pour y jouer essentiellement un rôle de frappeur désigné et protéger les vedettes de l’équipe au sein du rôle offensif.
Si rien ne change d’ici l’ouverture des camps d’entraînement, la pression offensive reposera en très grande partie sur les épaules de Vladimir Guerrero Jr. et de Bo Bichette. George Springer a encore de bonnes statistiques offensives dans le corps, mais sa durabilité demeure un point d’interrogation.
Keegan Matheson suit les Blue Jays sur une base régulière et il porte notre attention sur trois éléments qui évoluent en ce moment dans les mineures et qui pourraient faire écarquiller bien des yeux au prochain camp.
Spencer Horwitz, Damanio Palmegiani et Bowden Francis pourraient tous trois aider la formation torontoise dès la prochaine saison, à condition bien sûr qu’ils en fassent assez afin de convaincre l’état-major à leur permettre de débuter la saison avec le grand club ou d’avoir droit à un rappel en cours de route.
Ceci ne devrait pas calmer l’insatisfaction des partisans à court terme, mais il est tout de même rafraîchissant de constater que le système de filiales est en santé.
Horwitz est un joueur de premier coussin avec un fort potentiel et de calibre à jouer un jour dans les Majeures, est-ce que ce moment arrivera bientôt? Il est trop tôt pour le confirmer, car sa puissance demeure un aspect à améliorer et pour un athlète qui évolue presque exclusivement au premier but, c’est un détail fort important.
Afin de palier à son manque de puissance, Horwitz possède une facilité reconnue à atteindre les sentiers. L’an dernier, au niveau AAA, sa moyenne de présence sur les buts s’est élevée à .450.
Don Mattingly voudra certainement travailler avec un gars comme Horwitz afin de lui donner des outils supplémentaires et lui permettre d’atteindre les grandes ligues.
Pour sa part, Damanio Palmegiani évolue au troisième coussin et du groupe de jeunes joueurs qui peuvent venir combler un poste à l’avant-champ des Jays en 2024, il est celui qui possède le plus d’attributs.
Même s’il est un projet, il a terminé la saison au niveau AAA l’an passé, Palmegiani pourrait brouiller les cartes et devenir un élément important au cours des prochaines saisons. Aux dires de Matheson, il est celui qui a vécu la plus belle courbe de développement l’an passé.
Palmegiani a de la puissance et il a beaucoup de succès face aux lanceurs gauchers.
Finalement, le lanceur droitier Bowden Francis, obtenu dans la transaction impliquant Rowdy Tellez en 2021, est le plus sous-estimé du trio. À 27 ans, il a une bonne fiche de route et a lancé 36 manches et un tiers à Toronto la saison dernière en l’absence d’Alek Manoah.
Francis pourrait compétitionner pour le poste de cinquième partant au sein de la rotation de John Schneider et être le premier joueur rappelé de Buffalo advenant que son projet de débuter la saison à Toronto échoue et que la situation l’exige.
Francis démontre beaucoup de maturité et il lance avec assurance, il a le potentiel pour percer la rotation des Jays et faire partie de l’alignement régulier.
