Avance bousillée de cinq points : Dusty Baker est encore du mauvais côté de l’histoire

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 29 octobre 2022 à 10h30

Hier, les Phillies ont fait plaisir à la planète baseball en général en battant les Astros au compte de 6-5. À part peut-être les fans à Houston, la faveur populaire est généralement du côté des Phillies.

D’un côté, on peut penser que c’est une surprise pour plusieurs raisons. D’abord, les Astros avaient une avance de 5-0 avec Justin Verlander sur le monticule. Les chances de voir les locaux gagner étaient bonnes, on va se le dire.

De plus, le club de Houston n’avait pas perdu depuis le début des séries. La dernière défaite des Astros remontait au 3 octobre.

Et c’était contre les Phillies.

Les Phillies, c’est un club qui n’abandonne jamais et qui a une fiche de 10-2 depuis le début des séries. Rien n’est donc terminé et le club a profité du fait que Justin Verlander en arrache en Série mondiale.

Parmi les lanceurs qui ont lancé au moins 30 manches en Série mondiale, il a la pire moyenne de points mérités de l’histoire (6.07) et il n’a jamais été crédité d’une victoire malgré ses cinq participations. C’est assez étonnant, non?

Les très vilains Astros n’ont donc pas été en mesure de capitaliser sur leur avance (et sur l’extraordinaire performance de Kyle Tucker, qui a produit quatre points via deux longues balles) pour battre l’équipe Cendrillon des séries 2022.

Remonter un retard de cinq points en Série mondiale, ça faisait pas moins de 20 ans (Angels, 2002) qu’on n’avait pas vu ça. Mais pourtant, les Phillies l’ont fait contre une équipe blindée.

Et ils l’ont fait contre Dusty Baker, qui était le gérant des Giants en 2002 quand les Angels leur ont fait le coup lors du match #6 de la Série mondiale.

Il se retrouve donc encore du vilain côté de l’histoire… et ça va en prendre plus pour le voir se débarrasser de sa réputation de gars qui ne peut pas mener son club à la terre promise.

Est-ce de sa faute? Peut-être un peu. Peut-être aurait-il dû, plus rapidement, faire confiance à sa relève, qui était plus que reposée.

Mais sinon, il a fait un bon choix de releveurs et d’amener Aledmys Diaz, même s’il a effectué un dernier retrait controversé dans le match, était le bon choix.

Mais Rob Thomson aussi a été bon hier.

Il a sorti son partant (Aaron Nola) plus rapidement et sa gestion de l’enclos a été bonne. Surtout pour un gars qui n’a pas les ressources de la grange à bras de son homologue du Texas…

Amener le partant Ranger Suarez pour faire face à quelques frappeurs gauchers en relève, alors qu’il est à quelques jours de lancer le match #3, a rapporté et a dynamisé son club. Il a fait confiance aux bons releveurs aux bons moments.

Chapeau à David Robertson, qui a obtenu son premier sauvetage des séries 2022 en 10e manche.

Mais il faut dire que ses gars ont bien joué aussi. Nick Castellanos, qui doit en donner plus, s’est notamment signalé… en défensive. Ce n’est pas ce qui est attendu de lui, disons.

Sans son gros jeu en fin de match, les Astros se sauvaient avec la victoire en neuvième.

Et évidemment, J.T. Realmuto (trois points produits, dont le circuit de la victoire en 10e manche) a été le héros dont les Phillies avaient besoin.

Quel beau joueur de balle. Je comprends Bryce Harper d’avoir poussé fort pour voir son club le garder il y a deux ans.

Le receveur a aussi fait du bon travail défensif en plus d’avoir été sonné. Il a été le moteur des siens dans le match d’hier soir.

Les Astros n’ont donc jamais gagné de match #1 en Série mondiale. Est-ce que cela vient de donner du gaz aux Phillies? Ça reste à voir.

Tags:

Astros de Houston, Dusty Baker, Phillies de Philadelphie, Série mondiale

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