Vlad Guerrero Jr. un mardi soir de 2018

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Maxime Lauzier

Publié le 4 janvier 2020 à 4h30

Donc, avec la fin 2019, j’ai réfléchi aux différentes sphères de ma vie et ma collaboration à ce blogue ne m’a pas échappé. J’ai cogité à savoir quel était mon moment baseball à moi de la dernière année/décennie.

C’est drôle à dire, mais mon moment n’est même pas survenu lors d’un duel de saison régulière ou encore de série éliminatoire. Il est arrivé, ici, à Montréal, dans le cadre de la visite annuelle de fin de camp d’entrainement des Blue Jays de Toronto.

Mardi 27 mars 2018

J’ai assisté aux deux parties cette année-là. Pour la première, celui du lundi soir, nous avions eu droit à, sommes toutes, un bon match sans être pour autant le match de l’année. Le lendemain, pour être honnête, c’était terrible comme rencontre. Plate sans bon sens. Pas de points, pas de coup sûr, pas de présence sur les sentiers. Ce n’était même pas un duel de lanceurs en fait, c’était juste mauvais comme match, ce qui arrive dans le sport en général parfois. C’est la vie.

Cependant, en fin de neuvième manche, avec deux retraits, le gérant des Blue Jays décide de faire plaisir à la foule en envoyant à la plaque un joueur qui allait faire lever les spectateurs de leurs sièges. Ce joueur : Vladimir Guerrero Jr. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, Vlad Jr n’était pas un joueur des Majeures, lui qui fit ses débuts plus d’un an plus tard seulement. Il était ce joueur que personne n’avait vu jouer, or tous savaient qu’il allait devenir une étoile de baseball.

Guerrero Jr
Capture d’écran : Twitter

C’était fou de remarquer à quel point il avait la même « stance » que son père, Vladimir Guerrero, lui qui avait fait vivre tant de belles émotions aux partisans de balle montréalais lors des derniers milles des Expos dans une époque qui semble de plus en plus lointaine. En ce sens, son fils au marbre, c’était gros pour plusieurs, moi le premier.

Fin de scénario comme dans les films

Je me rappelle, on se disait tous que ça serait parfait qu’il cogne un circuit et qu’en un seul élan il propulse son équipe vers la victoire. Nos attentes n’étaient pas trop élevées quand même, nous étions réalistes. Or, comme son père dans le temps, Guerrero Jr nous a fait vibrer en réalisant l’impossible en catapultant le tir de l’autre côté de la clôture. C’était irréel, ça n’avait pas de sens tellement l’instant était parfait. Même les joueurs aux bancs n’en revenaient pas.

Guerrero Jr
Photo : Twitter

Le Stade olympique en entier était euphorique, une ovation monstre a été réservée au jeune prodige. C’était l’allégresse pure. On est tous sorti de l’endroit le sourire aux lèvres, satisfait de notre soirée. Nous savions tous que l’on avait été témoin de quelque chose de spécial ce soir-là.

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