Vivre comme un Mets dans un monde de Yankees

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Maxime Lauzier

Publié le 21 décembre 2019 à 12h00

Lorsque l’on compare les Mets aux Yankees de New York, le fossé qui les sépare semble gigantesque. Les Mets et les Yankees, c’est un peu comparer David et Goliath, c’est comme envoyer sur un ring de boxe un poids plume affronter Mike Tyson dans ses plus beaux jours. Quand on pense « baseball » et « New York », on pense d’abord aux Yankees, c’est ainsi. Les deux équipes doivent se partager un territoire et l’une d’entre elles vit en permanence dans l’ombre de l’autre.

Comment vivre avec cela?

Vivre dans l’ombre du géant

Pourtant, les Mets existent bien, et ce depuis 1962, année à laquelle ils ont atterri en Ligue nationale pour combler le vide laissé par le déménagement des Dodgers de Brooklyn et des Giants de New York. Les Mets ont un joli stade (Citi Field), les Mets ont eu et ont de sacrés bons joueurs (Tom Seaver, Gary Carter, Nolan Ryan, Dwight Gooden, Darryl Strawberry, David Cone, Mike Piazza, David Wright, Pete Alonso), les Mets ont soulevé par deux fois le trophée de la Série mondiale (1969 et 1986), mais ça s’arrête là.

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New York, ce sont les Yankees. Il n’y en a que pour eux. Même si les trois quarts des 27 bagues remportées par les Bronx Bombers l’ont été à l’époque où la télévision était en noir et blanc, les Yankees ont la vitrine la mieux garnie et sont bels et bien eux qui règnent en maître sur le territoire, sur l’état et peut-être même sur le pays tout entier. Ça me fait tout drôle d’écrire cela, moi qui suis loin d’être un amoureux des pyjamas rayés, mais c’est la réalité.

On ne devient pas partisan des Mets comme on devient fan de Yankees, on naît partisan des Mets, ce n’est pas un choix. Pour aimer cette équipe, il faut avoir une histoire avec celle-ci, il faut avoir grandi dans le Queens, il faut avoir des parents qui ont vécu les premières heures de l’équipe. Des gens qui sont allés au vieux Shea Stadium, à pied, en vélo ou en métro. Des gens qui ne veulent rien savoir des Yankees!

Pourtant, du Yankee, ils en mangent tous les jours et à toutes les sauces. Quand les « rayés » ne font pas la une des journaux avec leurs blessés, ce sont avec leurs grosses signatures qu’ils monopolisent toute l’attention du peuple new-yorkais. Gerrit Cole a signé pour neuf saisons et 324 millions de $, comment rivaliser avec cela?

Cette grosse nouvelle du côté du Bronx ferait presque passer l’arrivée de Rick Porcello dans le Queens comme ridicule et anecdotique. Vous ne trouvez pas?

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Et Jacob deGrom dans tout cela? Est-il toujours le meilleur lanceur à New York?

Un grand désordre à nettoyer d’urgence

La saison 2020 des Mets s’annonce … je ne sais pas, à vrai dire. L’équipe a ajouté quelques noms à son effectif, mais on ne sait pas vraiment comment tout cela va s’organiser. Alors qu’aux Yankees on sait sur quel pied danser, aux Mets tout semble encore un peu pêle-mêle.

L’équipe dispose d’assez de lanceurs partants pour jouer 365 matchs par an, pourtant il va falloir trancher, et on ne sait toujours pas qui fera partie du cinq de départ. deGrom, Syndergaard, Stroman, Porcello, Matz, Wacha, Lockett, Gsellman, tous sont de potentiels partants, les six premiers cités surtout.

Un beau désordre qui a le don d’irriter les fans et même certains joueurs. Demandez donc à Seth Lugo ce qu’il en pense.

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Cela ne fait pas très sérieux quand on compare une nouvelle fois aux rivaux du village. Car on n’a pas le choix de comparer. La saison 2020 n’est même pas commencée qu’on la sent déjà mieux partie chez les Yankees que chez les Mets.

Les partisans doivent s’accrocher et continuer d’y croire, car ils existent bel et bien. Même s’ils n’en auront jamais fini avec cela, il y aura toujours les Yankees et eux derrière.

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