Une belle histoire nommée Adam Duvall

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Maxime Lauzier

Publié le 14 avril 2020 à 14h30

Aujourd’hui, j’ai envie de faire une pause. Je n’ai pas envie de parler de confinement et encore moins de COVID-19 ou de Rob Manfred. Tout cela, on l’entend assez au quotidien, j’ai besoin d’un break.

Si je prends la plume « numérique » aujourd’hui, c’est pour vous parler d’un joueur dont l’histoire de vie est venue me chercher il n’y a pas si longtemps de cela. Cette histoire, c’est celle d’Adam Duvall, et je me devais de vous la partager.

Un diagnostic qui tombe en 2012

C’est en regardant l’épisode 4 de Behind the Braves (mini-documentaire dans les coulisses du camp d’entraînement des Braves) que j’ai appris que Adam Duvall était atteint d’un diabète de type 1.

Ce diabète, aussi appelé diabète juvénile, est la forme la plus contraignante et la plus grave de diabète, contrairement au diabète de type 2 qu’on peut plus facilement contrôler avec une bonne diète et de l’exercice.

Le diabète est causé par un manque ou un défaut d’utilisation d’une hormone appelée insuline, ou bien les deux. L’insuline est produite par le pancréas. Elle permet au glucose (le sucre) d’entrer dans les cellules du corps pour qu’il soit utilisé comme source d’énergie. Chez les personnes souffrant de diabète, le sucre n’entre pas dans les cellules et s’accumule dans le sang, on parle d’hyperglycémie. À la longue, un taux de sucre élevé dans le sang peut entraîner des complications au niveau des yeux, des reins, des nerfs, du cœur et des vaisseaux sanguins.

Adam Duvall a découvert qu’il était atteint de cette pathologie au printemps 2012. Alors qu’il traçait tranquillement son chemin vers les Majeures, le joueur voyait pourtant que quelque chose ne tournait pas rond.

« Je perdais beaucoup de poids malgré les entrainements intensifs tout au long de l’hiver, j’étais super fatigué. J’ai perdu jusqu’à 20 livres. Je ressemblait à un squelette. Une fois, j’ai dû sortir en cours de match car je me sentais très étourdi. C’est après une série de tests que le diagnostic est tombé ». – Adam Duvall

On ne guérit pas du diabète, on vit avec jusqu’à la fin, on l’emporte avec nous dans notre tombe, où il nous emporte avec lui.

https://twitter.com/MLBNetwork/status/1195099336427880448?s=20

Pour vivre avec, il faut de l’insuline. Celle-ci s’injecte, soit par seringue, soit par le biais d’une pompe qui délivre une dose d’insuline en permanence selon le taux de sucre dans le sang de la personne.

Sur le terrain, Duvall s’adapte. Un taux de sucre haut est pour lui plus simple à gérer, car il peut s’envoyer une dose lui même grâce à sa pompe. Un taux trop bas est plus gênant, car il lui faut manger quelque chose pour ne pas tomber.

Un exemple pour les plus jeunes

Rien de tout cela n’a empêché Adam Duvall d’accomplir son rêve et de rejoindre les ligues majeures. Depuis ses premiers pas avec les Giants en 2014, ses belles années avec les Reds ou ses récentes saisons à Atlanta, Adam Duvall est un bel exemple de combativité, je dirais même un bel exemple de vie.

Le joueur de 30 ans n’a eu besoin de personne d’autre que de lui même pour y arriver. Il sait aussi, et c’est ça aussi que je trouve exceptionnel, que grâce à son expérience et au travers le baseball, il peut faire passer un message aux enfants qui sont aussi atteints par cette maladie chronique.

« Si je peux être un modèle pour eux et leur montrer que malgré la maladie ils peuvent eux aussi arriver à atteindre leur rêve, c’est formidable! »

Voyez-le ici avec 20 enfants atteints eux aussi de diabète de type 1.

https://twitter.com/FOXSportsBraves/status/1027355536814034949?s=20

Sa pompe à insuline, Duvall la porte en permanence sur lui. Deux patchs de part et d’autre de l’abdomen (un pour lire le taux de sucre dans le sang et l’autre pour délivrer l’insuline) reliés par des fins tuyaux à un pompe, tel est le matériel qui accompagne au quotidien le joueur des Braves, sur et en dehors du terrain.

Certains fans l’ont déjà interpellé sur Twitter en lui disant de ne pas amener son cellulaire sur le terrain. Duvall était en fait en train de se donner une dose d’insuline. Parfois quand on ne sait pas, il vaut mieux se taire.

L’histoire de vie du joueur des Braves est une belle leçon de vie!

https://youtu.be/tX_Nwje2-0A

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