Un stade comme outil de développement économique

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Maxime Lauzier

Publié le 3 décembre 2019 à 15h30

La construction de nouveaux stades reliés au monde du sport est dorénavant perçue comme un puissant levier de développement économique et de revitalisation.

Prenons uniquement l’exemple de New York, où les actions immobilières menées par les Yankees et les Mets auront permis de revitaliser des arrondissements qui en avaient grandement besoin, soit le Bronx et le Queens.

Les nouveaux Yankee Stadium et Citi Field attirent la population locale et de nombreux touristes à longueur d’année grâce à des activités sportives, mais aussi à des concerts rock et à des foires de toutes sortes.

Des concepts à multi-usages

La construction d’un nouveau stade doit maintenant se faire en cohésion avec la collectivité qui habite à proximité, mais aussi avec la communauté plus large dispersée à des milles à la ronde.

Actuellement en construction, la nouvelle demeure des Rams et des Chargers de Los Angeles, deux clubs de la NFL, a obtenu l’assentiment des autorités municipales justement car le projet s’inscrivait dans un plan de développement plus large et qui débordait des limites du sport-spectacle. Coût de la facture : 5 milliards $.

On y incorpore dorénavant des restaurants, des tours d’habitation de style condo et plusieurs chaînes hôtelières y flairent la bonne affaire en s’inscrivant dans l’une ou l’autre des phases de construction.

Vous l’aurez deviné, ces nouveaux stades coûtent de plus en plus cher à construire. Le Globe Life Field, nouveau domicile des Rangers du Texas à compter de 2020, aura coûté plus de 4 milliards $ au moment de sa mise en usage.

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Le Global Life Field, nouveau domicile des Rangers – Photo ostadium.com

Bien entendu, certains projets du genre n’ont guère eu de succès. Dans la Ligue Nationale de hockey, l’expérience des Coyotes à Phoenix a coupé court, car la globalité du projet devait inclure un aspect immobilier d’importance. Même chose du côté des Islanders de New York, qui ont trouvé preneurs en 1997 et dont les nouveaux propriétaires devaient développer un concept d’occupation du territoire particulier et moderne. Les Islanders caressent toujours un projet du même genre.

Des exemples à suivre

Soit dit en passant, le concept n’est pas nouveau et remonte au temps de l’Antiquité prenant comme exemple le Colisée de Rome qui était l’épicentre d’un bon nombre d’activités à l’époque.

Un autre exemple éloquent de ce type de développement est celui de Tittletown, à Green Bay au Wisconsin. Le parc d’attractions est construit à proximité du stade des Packers et est ouvert à tout le monde, avec une patinoire et des pistes de tubes en hiver, un grand terrain de football, un terrain de jeu unique et de nombreux jeux de plein air et activités de remise en forme, le tout au cœur de l’action. Le développement futur comprend des éléments de vente au détail, commerciaux et résidentiels.

Le projet d’un nouveau stade à Montréal a de quoi s’inspirer avec un concept « vert » et moderne, mais l’ordre de grandeur quant à l’investissement ne pourra se comparer aux grands projets voyant le jour chez nos voisins du sud. Voici une preuve vidéo.

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