Trois raisons qui m'ont fait tomber en amour avec le baseball

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Maxime Lauzier

Publié le 23 janvier 2018 à 14h15

Du plus loin que je puisse me souvenir, le baseball a toujours été ma plus grande passion. Après avoir commencé à marcher, je me suis mis à lancer et swinger à peu près tout ce qui pouvait se lancer et se swinger. Combien d’heures j’ai pu passer à lancer des balles contre les escaliers à l’avant de ma maison de jeunesse? Impossible de compter! Je suis né en 1990. En plein cœur de la Steroid Era. Durant mon enfance, les cogneurs de longues balles aux biceps démesurés avaient la cote.

Comme la majorité des fans, j’étais un petit gars naïf et tout simplement ébloui par les exploits de ces géants. Je me rappellerai toujours le soir du 8 septembre 1998. Ce soir-là, mon père venait me réveiller à chaque présence au bâton de Mark McGwire, dans l’espoir de le voir cogner sa 62e longue balle pour battre le record de Roger Marris. C’est contre Steve Trachsel que j’ai vu en direct Big Mac réaliser l’exploit.

L’élan du 62e circuit de Mark McGwire en 1998. Photo : Jerry Naunheim Jr. / Post-Dispatch

Trois raisons

Les gens diront ce qu’ils voudront. Qu’il ait été joué de façon propre ou non, le baseball de la fin des années 90 était spectaculaire et excitant. Mais à travers cette période dominée par les frappeurs, ceux qui ont réellement retenu mon attention étaient les lanceurs.

Il y en avait trois en particulier, trois gars qui sont aujourd’hui au Temple de la renommée. C’était eux que j’imitais lorsque je lançais. Ils ont été les trois raisons principales qui ont fait en sorte que j’ai toujours rêvé de devenir un lanceur dans les grandes ligues.

Raison numéro 1 : Randy Johnson

Randy Johnson avait tout ce qu’il fallait pour intimider l’adversaire. Photo : Mitchell Layton /Getty Images

Il était monstrueux. Une balle rapide à 100 milles à l’heure dans ses bonnes années. Cette rapide était complémenté par une des balles glissantes les plus dévastatrices de l’histoire. Sa motion, avec un léger angle sur le côté, rendait les meilleurs frappeurs au monde nerveux. Dans mes jeunes années, mes entraîneurs ont d’ailleurs dû me dire, à maintes reprises, d’arrêter de lancer sur le côté comme lui afin d’éviter les blessures. Sa motion ne devait pas être si dommageable que ça puisque le Big Unit a vu sa carrière s’étendre sur 22 saisons. 303 Victoires, 4875 retraits au bâton et cinq Cy Young plus tard, il aura laissé sa marque sur le monde du baseball et le petit gars que j’étais.

Raison numéro 2 : Greg Maddux

Greg Maddux a toujours privilégié la précision à la puissance. Cette philosophie lui aura permis de remporter la victoire à 355 reprises. Photo : Jeff Gross /Getty Images

Un modèle en voie d’extinction. Le professeur a fait dans l’élégance et la finesse lors des 23 saisons que sa carrière aura durée. Les colosses gonflés aux stéroïdes sont la plupart du temps revenus dans leur abri bredouilles sans trop comprendre ce qui venait de se passer, après avoir affronté Maddux. Sa balle rapide ne l’était pas vraiment, mais il la maîtrisait comme peu de lanceurs ont réussi à le faire. Des tirs sans effet, il n’en lançait pas!

En le regardant évoluer, on pouvait comprendre ce qu’était l’art de lancer. Lors de mon passage avec les Braves d’Atlanta, l’organisation nous rappelait toujours les quatre aspects qu’un lanceur doit maîtriser pour être complet : contrôler sa balle rapide, contrôler une – préférablement deux – balle à effets, être irréprochable défensivement et être capable de contribuer offensivement. Greg Maddux a passé sa carrière à dominer ces quatre aspects.

Raison numéro 3 : Pedro Martinez

De 1997 à 2000, Pedro Martinez a cumulé une fiche de 77 victoires et 25 défaites. Il a retiré 1153 frappeurs et maintenu une moyenne de points mérités de 2.16 durant cette période. Photo : Getty Images

Selon moi, le lanceur le plus électrisant de tous les temps. Quand j’étais petit, mon père me disait toujours qu’au baseball le lanceur était le boss. Pedro Martinez en était le parfait exemple. Malgré sa petite taille, il s’est imposé dans un monde de géant. Son arsenal de tirs était phénoménal, mais pour moi, c’est vraiment son attitude qui a eu la plus grande répercussion sur ma carrière. Dans la victoire comme dans la défaite, il allait faire la guerre à l’équipe adverse.

Qui ne se souvient pas de sa légendaire performance au Match des étoiles en 1999? Sosa, McGuire et Bagwell avaient tour à tour mordu la poussière. Tout ça, au Fenway Park devant ses propres partisans.

https://www.youtube.com/watch?v=Ne8i677wN3o

J’avais 7 ans lorsque les Expos ont envoyé Pedro à Boston en retour de Carl Pavano et Tony Armas. Dire que j’étais triste de voir mon joueur favori quitter mon équipe préférée serait un euphémisme. Après Pedro, il ne restait plus que Vlad pour nous donner encore quelques années de bon baseball à Montréal.

En 2004, Pedro a aidé les Red Sox à finalement mettre un terme à la malédiction du Bambino. Plusieurs se souviendront du moment où il a eu une pensée, en direct, durant les célébrations, pour les Québécois qui venaient de perdre leur équipe. Le fait de savoir que mon héros nous portait dans son cœur est aussi une des raisons pour laquelle il sera toujours le plus grand pour moi.

C’est lorsqu’on réalise que nos « petits » joueurs d’ici n’ont plus de Pedro qui joue pour leurs Expos qu’on se rend compte à quel point une équipe des ligues majeures à Montréal nous manque.

Et vous, qui est le joueur qui vous a le plus fait vibrer?

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