Appelé à faire le point sur sa productive carrière, le puissant cogneur Sammy Sosa avoue ne rien regretter, mais est conscient qu’il est le seul responsable de ses malheurs.
Celui qui trône au neuvième rang de tous les temps avec sa collecte de 609 longues balles en carrière détient les statistiques pour mériter sa place à Cooperstown, mais les allégations de dopage qui pèsent contre lui ont semé suffisamment de doutes pour lui nuire à tout jamais.
L’ex-gloire des Cubs a mentionné, lors d’une entrevue traduite de l’espagnol, qu’il acceptera la décision des membres de sélection du Temple de la renommée le moment venu.
Si c’est oui ou non, je serai en paix avec l’ultime décision, a-t-il ajouté.
Un mot résume très bien la brillante carrière de Sosa dans les Majeures : spectaculaire. En 18 saisons, dont 13 dans l’uniforme des Cubs à Chicago, il a été le seul joueur de l’histoire à avoir frappé 60 coups de circuit lors de trois saisons différentes.
Plusieurs se souviendront de la saison 1998. Lors de cette mémorable campagne, Sosa et Mark McGwire ont retenu l’attention tout au long du calendrier régulier dans une lutte à deux pour remporter le titre du frappeur le plus puissant des Majeures. Le numéro 25 des Cardinals a finalement remporté ce duel avec un total de 70 coups de canon, Sosa finissant bon deuxième avec 66 longues balles. La même année, le voltigeur des Cubs remportait le titre de joueur le plus utile de la Nationale.
Son amour pour les Cubs sera éternel
Dans son cas, l’ultime récompense ne sera peut-être jamais au rendez-vous. Ayant pris sa retraite en 2007 dans l’uniforme des Rangers du Texas, Sosa en est à sa huitième année d’admissibilité au Temple de la renommée. En janvier dernier, il a reçu 13.9 % des votes, sa meilleure performance jusque là.
Depuis qu’il a accroché ses crampons, l’étoile de Sosa n’a cessé de pâlir, au point même où il est désormais persona non grata au Wrigley Field. En 2018, le propriétaire de l’équipe, Tom Ricketts, a d’ailleurs mentionné que Sosa serait à nouveau le bienvenu dans la ville des vents au moment où il avouerait ses torts en lien avec les allégations de dopage qui pèsent sur lui.
Sosa est d’avis que sa plus grande récompense serait une réconciliation avec les Cubs et tous les partisans qui l’ont adulé durant toutes ces années.
D’ici là, le dominicain reste en paix avec sa carrière, car personne ne pourra effacer les statistiques cumulées depuis 1989.
