À Toronto, l’histoire de la saison 2019 a été la suivante : les gros cogneurs de l’équipe étaient en mesure de faire leur boulot, mais les lanceurs venaient tout saboter. C’est ce qui est à la base de la vilaine saison 2019, ponctuée de 95 défaites.
Voilà pourquoi l’équipe a mis la main sur Hyun-Jin Ryu, sur Chase Anderson, sur Tanner Roark et sur Shun Yamaguchi. Il faut aussi ajouter la présence de Matt Shoemaker, qui revient d’une blessure.
Malgré tout, Mark Shapiro veut encore ajouter des lanceurs, des lanceurs… et des lanceurs.
Il veut aussi regarder pour améliorer son poste de champ centre, mais il veut aussi donner la chance aux gars en place. À suivre.
Le bout qui est intéressant dans l’histoire, c’est de constater que Mark Shapiro veut plus de lanceurs. Pourquoi ne pas s’offrir un Nate Pearson dès cette saison?
Je m’explique.
Normalement, je ne suis pas un grand partisan de faire graduer les lanceurs trop rapidement dans les Majeures. Par contre, la situation 2020 de Nate Pearson est différente.
Regardons les choses en face :
- Même s’il y a une saison dans les Majeures, il est de plus en plus clair que la saison des mineures n’aura pas lieu. Ce serait trop compliqué ;
- Les Blue Jays auront besoin de plusieurs lanceurs partants supplémentaires si les programmes doubles sont joués sur une base régulière ;
- Une saison écourtée permettrait tout de même aux Jays de contrôler son nombre de manches lancées, lui qui n’a pas lancé beaucoup en 2019.
Dans un monde idéal, les Jays enverraient Pearson avec les Bisons de Buffalo pour commencer l’année, c’est vrai. Ceci dit, cette équipe est prête à se battre et doit se trouver quelques lanceurs partants de plus si jamais la saison devait se jouer.
Rendu là, les Jays auraient deux choix : l’asseoir pour la saison ou le faire graduer dans les Majeures. Compte tenu de leurs besoins et du fait que Pearson a été DOMINANT lors du camp du gros club, il est logique de croire qu’il pourrait avoir sa chance.
Parce que les effectifs seraient aggrandis et que les matchs pourraient durer sept manches, il pourrait tout de même avoir un pitch count afin de bien le contrôler. Il pourrait lancer sans la pression des partisans dans les estrades et s’habituer au rythme des Majeures.
Est-ce que cela va forcément arriver? Rien n’est moins certain, mais il s’agit tout de même d’un scénario qui mérite d’être évalué.
