Mike Moustakas : L’exemple parfait d’un marché pourri

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Maxime Lauzier

Publié le 17 novembre 2019 à 10h30

Les dernières années nous ont montré des propriétaires d’équipes frileux qui se tiennent pour tenter d’éviter les erreurs du passé. Même si théoriquement, ils n’ont pas le droit à toute forme de collusion, ils ont tous été extrêmement prudents sur la durée des contrats octroyés. Mike Moustakas est l’exemple parfait des dommages collatéraux créés par cette nouvelle mentalité.

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Contraint à accepter des offres d’un an

Il y a deux ans, à sa première année d’éligibilité à l’autonomie, il n’a pu obtenir mieux qu’un maigre 6,5 millions pour une seule saison. Comme il venait de connaître une excellente production avec 38 circuits et une MAB à 272, on s’attendait à beaucoup plus.

L’hiver dernier, Moustakas s’est vu résigner à accepter une offre des Brewers, l’équipe à laquelle il a été échangé en 2018. Un an avec un salaire de 10 millions. Je dis « résigner », car même si ça semble un bon deal pour le commun des mortels, c’est en deçà de ce qu’un joueur qui a une excellente défensive et une production offensive légèrement au-dessus de la moyenne devrait valoir.

De l’arbitrage prolongé

La nouvelle réalité, c’est que tu dois sortir du lot sur un moyen temps pour que le marché t’offre un contrat à long terme. Dans une ruse qui s’apparente à celle de l’arbitrage, les joueurs moyens n’obtiennent que des contrats d’un an.

Même s’ils sont millionnaires, il reste que ce sont des êtres humains avec des familles qui veulent avoir de la stabilité dans leur vie. Ils ne sont jamais à l’abri d’une grosse blessure qui pourrait terminer leur carrière du jour au lendemain. D’où l’importance d’une entente à long terme.

Maintenant, on voit des exemples comme Jose Abreu accepter des offres qualificatives, question de mettre le plus d’argent possible dans la sacoche, et ce le plus rapidement possible. Ainsi, ils s’offrent une certaine sécurité. On n’aurait jamais vu ça il y a 5 ans.

Jose Abreu
Photo: Chicago Suntimes

Un conflit à prévoir

Il y a fort à parier que ça ne fait pas l’affaire de l’association des joueurs. Même si elle est incapable de prouver une forme de collusion présentement, elle aura la mémoire longue lorsque la convention collective viendra à échéance. Les Mike Moustaskas de ce monde, voudront certainement se venger de ne pas avoir eu les contrats qu’ils méritent.

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