Les voltigeurs sont-ils victimes de la longue balle?

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Maxime Lauzier

Publié le 5 septembre 2019 à 11h00

Cela peut sembler une belle histoire pour les frappeurs. Une moins belle pour les lanceurs. Qu’en est-il des autres joueurs en défensive?

Et si les voltigeurs subissaient des dommages collatéraux à la suite de ces longues balles?

Mettons-nous en contexte.

Hier soir, mardi 3 septembre, Mike Trout des Angels catapulte l’offrande du droitier Mike Fiers des A’s par-dessus la clôture du champ extérieur gauche. On est en début de match.

Le voltigeur de gauche des A’s, Seth Brown, bouge à peine. Il se retourne et voit que la balle est déjà dans la huitième rangée des estrades populaires. 1-0 Angels.

À une certaine époque, est-ce que Ken Griffey Jr ou Stan Musial auraient laissé aller une balle frappée d’aplomb pour démontrer l’effort ou il aurait laissé celle-ci mourir dans le gant d’un spectateur enthousiaste?

La question se pose.

Les records sont faits pour être battus, mais maintenant, ils sont pulvérisés à la vitesse grand V.

Pour le voltigeur des Rangers, Joey Gallo, la question ne se pose toutefois pas. On doit se donner à 100% pour notre lanceur, même après un circuit.

« C’est notre gars. Quand notre lanceur est sur la butte, il est notre gars », a-t-il lancé au chroniqueur MLB Tim Brown.

Mike Trout
Photo: CNBC

Même son de cloche pour Brian Goodwin des Angels.

« C’est une question de respect. Le lanceur est sur la butte pour accumuler les retraits avec nous. Il n’est pas là pour accorder le plus long circuit de la journée, mais cela arrive malheureusement. Tu dois l’épauler parce qu’il donne tout ce qu’il a. Je ne ferai peut-être pas une longue course, mais… », explique-t-il.

La course après un circuit est peut-être un sujet du moment, mais certainement moins que la nouvelle balle utilisée par le baseball majeur.

À une ère où on tend à donner avantage aux frappeurs, le baseball devra trouver un moyen de s’adapter et trouver un équilibre.

Il n’y a toutefois pas de solution miracle et on risque de voir de plus en plus de circuits à plus de 450 pieds d’ici quelques années.

Pour lire le reportage de Tim Brown, rendez-vous ici.

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