Les gagnants et les perdants d'une saison écourtée

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Maxime Lauzier

Publié le 6 avril 2020 à 15h00

Tout le monde connaît l’expression « le malheur des uns fait le bonheur des autres. » Comme dans n’importe quoi, le baseball n’échappe pas à ce dicton. On s’entend, les 30 formations du circuit Manfred sont désavantagées qu’il n’y ait pas d’action sur les terrains en ce moment. Or, pour certaines, on peut y voir un léger avantage.

Le cas des Giants

L’équipe de la ville de San Francisco pourrait gagner au change dans l’éventualité que la saison 2020 soit écourtée. C’est du moins ce qu’affirme le président des opérations baseball du club, Farhan Zaidi, dans un entretien à Mark W. Sanchez de KNBR. Selon sa théorie, une saison écourtée est synonyme de plusieurs programmes doubles. En ce sens, en jouant à un tel rythme, les joueurs étoiles pourraient ressentir plus de fatigue, ce qui résulterait en de moins bonnes performances collectives.

https://twitter.com/theScoreMLB/status/1246939954149617664?s=20

À mon sens, spéculer publiquement de tels propos a plus pour objectif de garder et donner espoir aux partisans et aux joueurs de l’équipe qu’autre chose. C’est une belle job de comm. Rappelons que selon plusieurs, une saison de misère attendait l’équipe de la baie de San Francisco. 

Dans les faits, toujours selon moi, chacun des joueurs de chaque équipe ressentira une fatigue supplémentaire. Fatigue corporelle et mentale. Vous savez à quel point on dit que la pause du match des étoiles est salutaire pour le corps et le mental des joueurs? Je n’invente rien, ce sont eux-mêmes qui le mentionnent. Eh bien, dans une saison écourtée, des pauses, il n’y a en aura pas beaucoup! De plus, ces mêmes joueurs étoiles ont des gérants pour « les gérer ». Ce sera à ces derniers d’être plus créatifs avec leur alignement. Un beau défi les attendra. 

Les Reds, les Cubs et les Mets

Qu’ont en commun ces trois équipes, outre le fait que leur noms d’équipe ne contiennent que quatre lettres chacune? Pour plusieurs observateurs, Cincinnati, Chicago et New York sont les grands perdants de 2020. 

Or, selon Joel Sherman du NY Post, ce sont les Mets les grands perdants, surtout si aucun baseball n’est joué cette année.

https://twitter.com/Joelsherman1/status/1246913741431681032?s=20

Son premier argument pour justifier son point est l’échange de la saison dernière avec les Mariners ainsi que celui avec Toronto. Dans ces transactions, rappelons que New York avait obtenu Robinson Cano, Edwin Diaz et Marcus Stroman dans le but du gagner sur du court terme. En plus, avec la perte de Syndergaard pour l’année (opération de type Tommy John), ça ne s’annonce pas très bien pour les audacieux (dont l’auteur de ces lignes) qui avaient placés les Mets en tête de leur division.

Et les grands grands perdants sont?

Au final, rappelons-nous quand même que les grands perdants dans cette histoire sont tous les partisans de baseball aux quatre coins de la planète. En temps plus difficile, le sport est normalement un vecteur commun d’espoir et de solidarité. 

Enfin, un mot aussi pour les membres du personnel administratif des formations qui, pour beaucoup d’entre eux, ont perdu leur emploi. Ceux des équipes sportives montréalaises n’y ont malheureusement pas échappé non plus.

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