Les déboires des Astros peuvent-ils changer la donne de la division Ouest?

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Maxime Lauzier

Publié le 14 janvier 2020 à 4h00

Qu’on le veuille ou non, les déboires des Astros auront un impact à un moment ou à un autre. À court terme? À long terme? Examinons les conséquences possibles.

À court terme, les écarts se resserrent

L’éviction de A.J. Hinch est un très mauvais coup du sort pour les Astros, qui doivent revoir leurs plans. L’équilibre d’une équipe est parfois fragile et même si les joueurs en place sont globalement les mêmes, l’un des ingrédients principaux qui ont servi à faire des Astros l’une des meilleures équipes ces dernières années, c’est le travail du gérant et l’alchimie qu’il a réussi à instaurer avec ses joueurs.

Hinch-Cole
A.J. Hinch et Gerrit Cole – Photo : Bob Levey / Getty Images Sport / Getty

Tout peut s’effondrer rapidement en cas de mauvais choix et le moment est mal choisi pour les Astros, car leurs rivaux de division se sont renforcés alors qu’eux-mêmes n’ont pas réalisé de mouvement majeur dans leur effectif, malgré le départ de Gerrit Cole notamment.

Les Angels ont changé de gérant et ont fait venir Joe Maddon. On verra qui les Astros vont choisir pour prendre la relève, mais la science tactique de Maddon pourrait les aider à resserrer l’écart avec les Astros. Les venues d’Anthony Rendon, de Julio Teheran et Dylan Bundy ont clairement renforcé l’équipe, sans compter le retour (enfin!) de Shohei Ohtani sur le monticule.

Les Rangers ont très largement remanié et amélioré leur rotation qui sera redoutable et ils sont toujours dans la course pour faire venir Nolan Arenado. Très clairement, l’équipe de Dallas est bien différente de l’année dernière.

Les A’s, qui ont fini 2019 avec tout de même avec 97 victoires, n’ont pas encore réellement été actifs, mais en l’absence de gros départ, ils seront toujours dans le coup. Je ne parlerai malheureusement pas des Mariners, qui ont fini derniers et ne semblent pas entamer de dynamique pour remonter rapidement dans la hiérarchie.

À long terme, c’est beaucoup plus sérieux

Vous l’aurez compris, même si la domination des Astros n’est plus aussi grande et que la lutte sera plus rude, rien n’est encore remis en cause en 2020. Au-delà, en revanche, ça devrait s’annoncer plus compliqué pour eux dans leur division.

Dans le pire des cas, on pourrait même envisager une reconstruction si les résultats se trouvaient être en berne. La sanction prononcée par la MLB hier prévoit une suppression des deux premiers tours de repêchage pour les deux prochaines années, eux qui n’ont pas un vaste réservoir de jeunes joueurs. Il n’est jamais bon et viable pour une franchise de se priver d’un réservoir suffisant.

L’année 2021 sera notamment une année charnière avec de nombreux cadres en fin de contrat. C’est le cas notamment des trois as du champ extérieur.

George Springer, Josh Reddick et Micahel Brantley
Michael Brantley, George Springer et Josh Reddick, tous trois agents libres en 2020. – Photo : Kyusung Gong, FRE / Associated Press

La croisée des chemins, c’est pour toutes les équipes à un moment donné. Les Astros ont encore deux ans devant eux pour profiter de la vague de succès qu’ils ont initiée. Pourvu que cette histoire ne soit pas le déclencheur d’un immense gâchis.

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