Le modèle du Target Field est-il adapté à la réalité de Montréal?

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Maxime Lauzier

Publié le 18 août 2019 à 8h00

Il existe beaucoup de similitudes entre les Twins du Minnesota et les Expos de Montréal. Les deux principales? Les deux marchés sont dans un environnement similaire (tant au niveau de la température que de la grosseur du marché au niveau de la MLB) et les deux concessions ont été dans l’eau chaude au tournant des années 2000 – voir ici les rumeurs de dissolution.

Si les Expos n’ont pas survécu aux difficultés de l’époque, il en est tout autre pour les Twins. La réponse des Twins à tout ce brouhaha? Le Target Field.

Histoire du Target Field

Dans un dossier concocté par le Journal de Montréal (disponible juste ici), il est possible d’apprendre dans quelles conditions les Twins ont inauguré en 2010 un stade ouvert de 39 000 places.

Grosso modo, les Twins jouaient dans un stade de football et se cherchaient une autre solution. Le dossier du financement tardait à trouver un dénouement quand un commissaire de Hennepin County a offert de payer le 2/3 du projet pour un stade downtown.

Le hic? Le stade n’avait pas de toit.

Target Field
Photo : Ballpark Digest

Mais, pour sauver l’équipe et une bonne somme d’argent, ils ont choisi d’aller de l’avant.

Ultimement, ce fut une bonne décision pour Minneapolis puisque le stade est magnifique, amusant et adapté au 21e siècle. Il y a évidemment des matchs annulés en avril en raison de la neige, mais les Twins considèrent qu’ils se rattrapent au niveau du nombre de partisans lors des chauds mois d’été.

Les Twins ont aussi investi de l’argent pour avoir des bancs chauffants pour les journées plus froides.

Un Target Field adapté à Montréal?

Mais, selon moi, ce n’est pas parce qu’il est adapté au Minnesota qu’il en sera de même à Montréal.

En avril 2019, 24 journées ont été qualifiées de défavorables à Montréal. Depuis quelques étés, il y a eu énormément de journées extrêmement chaudes. En cette période de changements climatiques, il est difficile de prévoir de quoi les prochains étés auront l’air dans la métropole. L’idée d’avoir un toit rétractable pourrait donc aider certaines journées plus difficiles et limiter (voire éliminer) les difficiles programmes doubles pour les joueurs. Cela permettrait d’avoir plus de partisans, principalement ceux qui sont récalcitrants face au sport et qui ne voudront pas se les geler pour voir de la balle.

Je vous rappelle qu’à Milwaukee, les dirigeants considèrent que leur toit se paye pratiquement tout seul en raison de l’achalandage plus élevé au Miller Park. Cela pourrait être le cas à Montréal, non?

Mais surtout, le dossier de Montréal ne presse pas. Il faut considérer que, dans l’histoire des Twins, ils devaient agir rapidement pour conserver leur équipe. À Montréal, le groupe piloté par M. Bronfman a tout le temps voulu pour construire son stade puisque l’équipe n’est pas encore en ville – et le bon vieux Stade olympique est là, au besoin.

Rappelons que le groupe d’actionnaires qui désirent faire revivre les Expos pencherait vers un stade ouvert, comme au Minnesota. Aucune décision n’est toutefois officielle.

Stade
Photo : Maxime Trudeau

Présentement, six équipes (Marlins, Astros, Diamondbacks, Brewers, Mariners et Blue Jays) ont un toit rétractable. Dès 2020, les Rangers en auront un aussi. Quant aux Rays, comme vous le savez, ils ont un toit permanent.

Cette saison, les Twins sont au 15e rang au niveau des assistances de la ligue avec une moyenne de 28 143 partisans par joute. L’équipe est au coeur d’une course aux séries enlevante avec les Indians de Cleveland pour la tête de la centrale de la Ligue américaine.

Source : Journal de Montréal

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