La garde partagée représente peut-être l’avenir du sport professionnel

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Maxime Lauzier

Publié le 3 mai 2020 à 4h00

Revenons ensemble sur un sujet qui faisait couler beaucoup d’encre jusqu’à il n’y a pas si longtemps : l’idée d’une garde partagée des Rays de Tampa Bay avec le marché de Montréal. Dans ce scénario avancé par l’homme #1 du baseball, Rob Manfred, Montréal aurait enfin droit à une équipe et à des matchs de saison régulière en son sol.

Ce serait la fin des matchs préparatoires des Blue Jays de Toronto. N’est-ce pas ce dont chaque partisan de balle Montréalais désire depuis le départ des Expos en 2004?

Peut-on être positif, s’il-vous-plaît?

Ça vient toujours un peu me chercher à l’intérieur les gens qui disent que tant qu’à avoir une demi-équipe de baseball à Montréal, ils aimeraient mieux ne pas en avoir une du tout. Que le projet ne fonctionnerait pas. Que c’est une mauvaise idée. Que l’idée de jouer des matchs au Stade olympique en attendant que le nouveau parc de balle soit construit est synonyme de n’importe quoi, etc. Bou bou bou!

Hey, vous clamez vouloir une équipe de baseball à Montréal, on vous en offre une et vous ne voulez plus? Come on, guys! D’accord, est-ce le scénario idéal? Non. Cependant, moi je ne vois tellement que du positif dans tout cela. Pouvons-nous nous en réjouir moindrement?

Nous avons dans le groupe de monsieur Bronfman des gens qui travaillent d’arrache-pied dans ce projet et qui y croit. La MLB veut Montréal. Un nouvel stade sportif serait construit et accueillerait une équipe de sport professionnel. Un quartier serait aménagé et dynamisé autour. Il y aurait création d’emploi. Surtout, nous aurions du baseball dans la métropole.

Une pléiade d’avantages

Personnellement, je pense même que ce type de partenariat intermarché représente l’avenir du sport professionnel comme on le connaît et la MLB en aura été précurseur. Les ligues professionnelles cherchent toujours de nouveaux moyens d’élargir leur part de marché, faire croître la popularité du sport et, de facto, leurs revenus. C’est un cercle vicieux en fait.

En ce sens, une entente entre Montréal et Tampa Bay permettrait à la fois d’agrandir le baseball en Amérique du Nord et de « sauver » un marché en difficulté. C’est encore plus vrai en raison de la crise de la COVID-19.

Photo : Reuters/Christinne Muschi

Les Jeux olympiques seront portés à être partagés en plusieurs pays à moyen terme. La Coupe du monde de soccer, l’événement sportif le plus important au monde, point barre, sera partagée entre le Canada, les États-Unis et le Mexique en 2026. Certes, ce sont des événements sur une courte période de temps, j’en conviens, or, pourquoi ne pourrait-on pas reprendre le modèle?

D’accord, ce n’est pas un projet clef en main. Cependant, je pense qu’il faut s’enlever de nos esprits cette vieille mentalité qu’il faut que tout soit parfait pour un nouveau départ. Est-ce que l’on peut seulement se réjouir que des gens importants croient en notre marché, croient en nous? Qu’un projet aussi important que le retour du baseball à Montréal pourrait se réaliser?

J’embarque, et vous?

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