Joe Maddon est de retour où tout a commencé pour lui dans les Majeures. À Los Angeles, chez les Angels.
Mais il n’a pas oublié celui qui lui a donné sa première chance en tant que gérant après avoir vu les gens lever le nez sur lui pour ce poste à cinq occasions. Il y a près de 15 ans, Stu Sternberg a pris un risque en embauchant Maddon comme skipper des Devil Rays (c’est comme ça que les Rays s’appelaient à cette époque.)
Il a par la suite été prophète à Tampa et un sauveur à Chicago. Puis cette saison, comme s’il bouclait la boucle, il est de retour à Los Angeles comme l’un des gérants les plus accomplis du circuit. Pour preuve, il a gagné 1225 parties, un pourcentage de victoires de .540, en plus de deux championnats de ligue et une Série mondiale. Si on regarde rapidement, il existe 12 gérants avec des chiffres semblables et neuf d’entre eux sont déjà au Temple de la renommée.
Joe Maddon a une approche peu orthodoxe et ne fait pas l’unanimité, mais il est faux de dire qu’il est un mauvais gérant. Ses chiffres le prouvent. Sa popularité aussi. Disons que les Angels n’étaient pas les seuls à frapper à la porte de Maddon, qui a toujours une demeure à Tampa Bay.
En fait, on pourrait même dire que d’une certaine façon, Joe Maddon est le pont entre le baseball d’antan et celui de demain. Peut-être que cela vous étonnera, mais il a été l’un des premiers à utiliser les statistiques. En plus de ça, il n’a jamais été effrayé d’utiliser des stratégies qui sortaient de la boîte. La fin de saison 2019 en est une preuve. Toutefois, on perçoit que malgré son adaptation des dernières années ainsi que ces folles stratégies, Maddon aime garder certaines traditions.
« Quand j’ai débuté avec les Rays, j’étais vraiment dans les statistiques et on gagnait seulement parce qu’on était prêt à faire ce que les autres ne voulaient pas faire. C’était ça la différence. Aujourd’hui, tout le monde joue la même game analytique et c’est pour ça que plusieurs décrochent du baseball. » – Joe Maddon
Comptez sur Joe Maddon pour avoir sa propre idée sur l’état de la santé du baseball et il n’a peut-être pas tort.
Pour Maddon, le baseball d’aujourd’hui doit détenir une philosophie d’ouverture d’esprit. De vouloir essayer quelque chose de nouveau, de prendre des risques et de s’adapter. C’est à ce moment que les détails et méthodes à utiliser se créent.
Pas fou. Dans un monde où le baseball perd des plumes pour diverses raisons, le p’tit vieux que tout le monde aimerait voir prendre sa retraite parce qu’il vient d’une autre époque a peut-être plus d’un tour dans sa poche. Mais surtout, toutes les raisons du monde de rester l’un des meilleurs gérants de la présente génération.
Source : Tampa Bay Times
