Le début de saison des Blue Jays de Toronto est tout à fait ce à quoi on s’attendait. C’est-à-dire plate. Bon, il y a certaines choses le fun à voir. De beaux attrapés, un coup de circuit historique au Fenway et quelques remontées intéressantes nous sont offertes, mais rien pour parler à sa mère. Bref, les Jays sont là où tout le monde les voit.
Puis, il y a des situations comme celle de Freddy Galvis. Le joueur, qui connaît un gros début de saison, a argumenté solidement avec l’arbitre Quinn Wolcott lors de la 4e manche du match contre les Rays où les Jays ont perdu 11-7 à propos d’une 3e prise très très limite.
Bon, vous me direz peut-être qu’il arrive que les arbitres se trompent sur un call et que parfois certains joueurs exagèrent. Vrai, mais honnêtement, la plupart du temps les joueurs comprennent que l’erreur est humaine et qu’un arbitre peut en faire un en disant qu’il s’agit d’une balle au lieu d’une prise et vice-versa. Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne voudrais pas être un arbitre de la MLB.
Alors pourquoi Freddy Galvis est toujours en furie contre l’arbitre? Normalement, la frustration part très rapidement afin de passer à autre chose et au prochain match.
C’est que dans ce cas-ci, le problème ne réside pas nécessairement au niveau de la décision de l’arbitre, mais plutôt ce qui se passait lors de cette présence au bâton. Parce que Galvis ne se plaignait pas de la position de la balle, mais bien de la conversation que l’arbitre Wolcott a entretenue avec le receveur des Rays, Mike Zunino.
Je n’ai jamais expérimenté une telle chose, c’est pourquoi je me suis plaint et Charlie Montoyo aussi. Durant toutes mes présences au bâton, l’arbitre discutait avec Zunino. Imaginez, vous êtes au bâton, vous frappez et vous n’arrêtez pas d’entendre les deux gars parler et parler. Je crois qu’on doit avoir un minimum de respect pour le jeu. – Galvis
Galvis ne veut pas faire son bébé ici, il comprend que parfois les arbitres se doivent de parler avec le frappeur ou le receveur, il n’a aucun problème avec ça.
Sauf que s’il s’agit d’une conversation entière, ça devient quelque chose de non professionnel selon lui.
J’ai eu le sentiment que l’arbitre n’était pas professionnel ici. C’est correct de parler au receveur entre les manches et des trucs du genre, mais de ma première apparition à ma dernière, il ne faisait que parler, parler et parler. »
Il n’a pas tort. C’est possible de se dire que le receveur est ainsi déconcentré et que ça donne une chance de plus à Galvis. Certes, mais l’idée est que tout le monde essaie de faire son travail et qu’une telle conversation déconcentre aussi le frappeur et que ce dernier ne peut pas l’effectuer de façon optimale. Sans oublier que l’arbitre se doit de se concentrer sur le jeu devant lui afin de donner les meilleures décisions humainement possibles. C’est un facteur non négligeable.
Personnellement, je comprends la frustration de Galvis ici, puis il a été le premier à dire que ça n’avait rien à voir avec le call de Wolcott, mais bien la situation en soi qui ne faisait aucun sens pour lui.
