Est-ce que Baltimore est encore un marché de baseball?

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Maxime Lauzier

Publié le 25 juillet 2019 à 17h00

Je suis désolé pour ceux que cela pourrait offenser, mais il faut que l’on parle de la situation des Orioles de Baltimore. Dans le baseball majeur, on dirait qu’il y a trois équipes qui retiennent l’attention pour les mauvaises raisons, soit les A’s d’Oakland en lien avec leur stade, les Marlins de Miami et le bourbier administratif régnant au sein du club ainsi que les Rays de Tampa Bay pour des raisons évidentes, à moins que vous viviez dans une grotte.

Cependant, on semble mettre de côté la situation des Orioles pour des raisons X. Avec tous les éléments négatifs qui entourent la concession, il y a lieu de se demander si Baltimore est encore un marché de baseball? Oui, vous avez bien lu!

Explication

Les gradins sont vides au Oriole Park at Camden Yard. Il serait facile de jeter le blâme sur les piètres résultats de l’équipe sur le terrain, mais le problème est plus profond. On pourrait aussi blâmer la situation sur le trafic, la température, la criminalité en banlieue, or, encore une fois, le problème va plus loin que cela.

Chris-Davis
Le mal-aimé Chris Davis. Photo : ESPN

Seul les Rays et les Marlins attirent moins de spectateurs que les O’s, ce qui est loin d’être un élément de réjouissance. L’an dernier, ils ont attiré dans leur enceinte une moyenne de 19 311 spectateurs par match alors que cette saison la moyenne de gens à avoir franchi les tourniquets est de 17 500. Force est d’admettre que la baisse est significative. Peut-être qu’il revient cher pour la classe moyenne d’assister à une partie en famille des Orioles, cependant, l’équipe du Maryland se situe en milieu de peloton au sein de la MLB pour la hiérarchie des prix.

La forte présence depuis 15 ans des Nationals de Washington géolocalisé à proximité de Baltimore ainsi que les succès des Ravens (NFL) de Ray Lewis jusqu’à Lamar Jackson, jette de l’ombre depuis un certain temps sur le club de balle. Le fait de garder dans l’alignement un gars comme Chris Davis et de s’être débarrassé d’un des favoris de la foule en Adam Jones n’a certes pas aidé non plus.

Est-ce que les Orioles ne sont plus à la mode?

Cal Ripken Jr. – Photo : AP

Les Orioles de Baltimore ont joué devant des foules nombreuses au cours de leur histoire, que ce soit lors des débuts du Camden Yard, des saisons glorieuses ou la présence de joueur vedette tel Cal Ripken Jr. Cependant, lors de leur Série Mondiale de 1970, la moyenne de spectateurs par match était de 13 050. Tout cela sans la couverture des parties à la télévision et les écrans HD.

« Prenez un cercle, caressez-le et il deviendra vicieux ». Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve, 1950

Peut-être que c’est cela en fait qui arrive aux Orioles. Peut-être n’ont-ils jamais été une ville de baseball et que les partisans répondent à l’appel seulement quand bon leur chante, de façon cyclique. Loin sommes-nous de l’époque à laquelle les Colts de la NFL avait quitté la ville et que les Orioles était seul maître à bord. Enfin!

Source : Baltimore Sun

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