Dusty Baker pourrait ne jamais gérer les Astros

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Maxime Lauzier

Publié le 14 avril 2020 à 11h30

Mine de rien, si jamais la saison 2020 ne devait pas avoir lieu, il est possible que le gérant des Astros, Dusty Baker, ne dirige pas un seul match avec sa nouvelle équipe.

L’effet domino découlant des sanctions décernées aux Astros fait que Baker jouit d’une autre chance de gérer dans les Majeures, une dernière peut-être?

Et cette chance, Baker se dit prêt à en profiter au maximum même si le défi est de taille. Le fait de devoir aider cette concession à se sortir la tête de l’eau suite aux événements passés n’est pas considéré comme une promenade dans le parc. L’ancien des Nationals, des Giants, des Reds et des Cubs a signé une entente d’une seule saison avec une possibilité de bénéficier d’une année supplémentaire.

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Il y a fort à parier que la présence du vétéran visait à gagner du temps et à rassurer les autorité du baseball majeur. Ceci étant dit, advenant l’annulation complète de la saison actuelle, les Astros pourraient être tentés de ne pas renouveler l’entente entre les parties et rapidement passer à autre chose en espérant que la poussière ait eu le temps de retomber sur les douloureux événements.

Un scénario positif voudrait qu’une saison écourtée puisse se mettre en branle d’ici les prochaines semaines ou prochains mois et que les Astros, qui forment tout de même une équipe très compétitive, profitent de cette situation exceptionnelle pour faire un bon bout de chemin en séries. Cette possibilité aurait pour effet de convaincre les dirigeants de la formation de poursuivre avec leur gérant d’office.

Pas une situation enviable

À 70 ans, Dusty Baker sait très bien qu’un passage accéléré à Houston en raison de la COVID-19 signifierait la fin de sa carrière. Pour le moment, il profite de sa vie en confinement en taquinant le poisson en compagnie de Darren, son fils de 21 ans qui évolue au deuxième coussin à l’Université de la Californie à Berkeley.

Ceci ne l’empêche pas de croire encore en ses chances de remporter une première Série mondiale après 22 ans à la barre d’une cinquième équipe en carrière.

Celui qui montre un pourcentage de victoires en carrière supérieur à 500 (.532), en vertu d’un dossier de 1 863 victoires et 1 636 défaites, est considéré comme un battant. Baker a, à maintes reprises, su démontrer son esprit de compétition en raison de problèmes de santé, d’argent et de racisme à répétition.

D’accepter la responsabilité de redonner de la crédibilité à une concession qui a couru à sa perte relève de l’exploit, mais cache aussi une certaine folie.

Il serait dommage de voir sa carrière prendre définitivement fin sur une si mauvaise note, car il mérite mieux.

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