Dans le sillage de mon article sur les A’s d’Oakland, j’ai envie d’évoquer Anaheim. Je pourrais vous faire voyager et vous parler du comté d’Orange, de ses plages et de son parc Disney et de ses embouteillages sur l’interstate qui mène à Los Angeles… En parlant d’embouteillage, il y en a un beau qui se prépare dans l’alignement des Angels.
Un remake d’un vieux film à quelques miles d’Hollywood…
Anaheim ce n’est pas Hollywood, mais j’ai pensé à un certain film en tapant cet article. Les places sont chères et comme dans le film, Un fauteuil pour deux avec Eddie Murphy, il y a de grosses sommes en jeu. Mais ne parlons pas d’argent.
Si l’on pousse la métaphore, Albert Pujols serait parfait dans le rôle de l’ancien qui tient une place en or, difficile à déloger. Shohei Ohtani, lui, ne demande qu’à prouver son génie, mais si la vie lui a donné du talent, elle ne l’a pas affublé d’un coude en bon état. On n’est pas tous égaux! Pour finir, Justin Bour vient juste un peu compliquer l’équation… Sans imaginer un complot au plus haut de la pyramide chez les Angels, ces derniers doivent bien se demander comment le nouveau gérant, Brad Ausmus, va gérer la situation.
Aucune polyvalence chez aucun des trois
Justin Bour tiendra certainement le rôle du premier but en début de saison.
Pujols sera le frappeur désigné, en espérant qu’il frappe des balles (et pas qu’un peu) et que ses genoux le laissent tranquille! À 39 ans, la légende vivante du baseball a un corps fragile et ses articulations ne veulent pas le laisser tranquille. En parlant d’articulations, Ohtani, lui, a le coude en vrac après une opération Tommy John. Pour ne pas le laisser sur la touche, on a pensé à le faire frapper uniquement. L’excellent lanceur/frappeur ne lancera donc pas en 2019. Sage décision…
Sauf qu’Ohtani ne peut pas jouer au premier but : il doit donc prendre la place de Pujols, lequel pourrait prendre celle de Bour au premier coussin! Oui, mais les genoux…
Les plus malins d’entre vous me diront : mettons Bour au premier et Ohtani en frappeur désigné et voilà! Oui, mais à 30 millions de dollars par an, mettre Pujols sur le banc, ça pique! Et mince, me voilà à parler encore de gros sous! Décidément, le baseball c’est un peu comme Wall Street, on joue, on joue, mais au final c’est un peu toujours l’argent qui nous rattrape.
Une gestion hasardeuse…
Heureusement, ce n’est pas nous qui aurons à gérer tout ça, c’est Brad Ausmus qui décidera. Après tout, il a été clair :
«Le baseball, c’est un sport basé sur la performance, jour après jour».
Bref, Albert, si tu n’assures pas, tu finiras sur le banc!
D’accord, mais au final, quand tu gâches une place comme ça dans l’effectif, les autres postes sont moins pourvus. Et si Andrelton Simmons se blesse, on met qui à l’arrêt-court? Et l’enclos, on en parle?
Mike Trout doit perdre patience, il doit bien se dire qu’il n’ira jamais loin avec les Angels!
