Des gérants mécontents de la nouvelle règle de la MLB

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Maxime Lauzier

Publié le 20 décembre 2019 à 15h30

En marge de la décision du baseball majeur de ne plus permettre à un gérant de remplacer un lanceur au beau milieu d’une manche afin d’affronter un seul frappeur, certains entraîneurs se sont prononcés.

Pour quelques-uns, ce nouveau règlement viendra leur lier les mains et abaissera le niveau de stratégie lors des matchs. Pour d’autres, il n’y a pas lieu de paniquer.

https://twitter.com/ESPNChiCubs/status/1208021551905484801?fbclid=IwAR3YHs4RVBjw0QhoV6KZ3fp94hs3NrzMI1iehGyrAnca8oMVGFhUEF9pjLk

Joe Maddon des Angels est contre ce changement. Selon lui, il est bien de se pencher sur la durée des parties, mais quand la stratégie risque d’en souffrir, ce n’est pas une bonne chose. Le rythme et la durée du jeu sont intimement liés, mais la stratégie est sacrée.

Derek Shelton des Pirates se laissera du temps avant de se prononcer, mais une chose est certaine pour lui, n’ayant jamais dirigé dans la Nationale, il pourra apprécier encore plus ce qui pourrait se passer notamment au niveau des lanceurs.

Pour Dave Martinez, qui dirige les champions en titre, le travail est déjà amorcé dans sa tête. Le fait de devoir prévoir à plus long terme la présence d’un lanceur en regard d’une situation précise dépendra beaucoup de ce qu’il aura alors sous la main dans l’enclos.

Selon Bud Black des Rockies, le jeu d’échecs sera toujours de mise, mais les décisions en fin de partie seront radicalement différentes. Les gérants devront tous devoir apprendre une nouvelle façon de voir les choses.

Un changement souhaité par le commissaire

Rappelons que les propriétaires du baseball ont voté pour ce changement majeur à partir de la saison 2020, obligeant les lanceurs à affronter un minimum de trois frappeurs ou à effectuer une demi-manche, une solution souhaitée par le commissaire Rob Manfred dans le but d’accélérer le rythme du jeu et raccourcir la durée des matchs en réduisant le nombre de changements permit.

Afin de bien illustrer la motivation derrière cette nouveauté, voici quelques chiffres. En 2019, 649 changements n’auraient pas été autorisés si la nouvelle règle avait été en vigueur, sur la base des chiffres fournis par Elias Sports Research. En 2018, il y avait 712 de ces changements, et en 2017, il y en avait 720. Les 649 changements de la dernière saison représentaient le total le plus bas depuis 2000, alors qu’il y en avait eu 647.

À l’extérieur du terrain, les directeurs généraux auront à travailler autrement afin de construire leur alignement.

Sur le terrain, les gérants devront assurément repenser l’utilisation de leur enclos des releveurs, mais aussi préférablement varier leur alignement de frappeurs entre gauchers et droitiers.

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